Pour une fois, nous avons pris un bus tout confort entre Puno et Cusco, avec boissons et repas du midi: c'est plus cher (100$ négociés pour tous les 4 avec www.turismomer.com), mais il nous permet de nous arrêter sur des sites remarquables, et nous avons les explications d'un guide. Alice en profite pour récupérer de sa fatigue. Nous visitons ainsi l'église d'Andahuayllas, appelée la sixtine du Pérou en raison de ses décorations peintes par les jésuites au XVIes. Sur la place de l'église, on voit des arbres vieux de 400 ans, des « pisonia ».

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Ensuite, nous nous arrêtons au temple du soleil de Raqchi, construit par l'inca Pachakutek, qui a aussi édifié les principaux sites de la vallée sacrée. On peut encore distinguer les signes de la Chacana, la croix des Incas, sur les murs impressionnants du temple. Raqchi était un grand site administratif inca.

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Sur le trajet, nous atteignons le point le plus haut du voyage, La Raya à 4300m: l'occasion d'admirer les sommets enneigés et l'altiplano. Le climat est très rude à cette altitude, et il y a surtout de l'élevage de lamas, de moutons et d'alpagas.

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A Puno, nous logeons à l'hôtel Arequipa, à 60 soles pour tous les quatre, puis programmons un circuit touristique sur l'île d'Amantani et celle de Taquile. Tom est content de reprendre le bateau, et avec Alice ils restent une bonne partie du trajet sur le ponton du bateau. Ils sont les seuls enfants du bateau et seront aussi invités à tenir la barre.

Nous nous arrêtons aux îles flottantes des Uros où le guide nous explique l'origine de ce peuple parlant la langue Aymara, mais aussi comment ils maintiennent leurs habitats avec des couches de roseaux. L'île que nous visitons est peu différente de celle de nos souvenirs 11 ans auparavant. Cela reste une attraction touristique où les explications sont maintenant plus imagées avec des panneaux et des maquettes! Nous essayons d'engager la conversation avec quelques Uros. Les enfants vont à l'école de Puno tous les jours; 1h30 de trajet en bateau! Si il n'y avait pas le tourisme, cela ferait longtemps qu'ils auraient changéleur mode de vie! Mais c'est pour nous une occasion de prendre de jolis clichés!

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Nous débarquons à Amantani vers 14h, où tous les touristes sont répartis dans différentes familles. Nous sommes un peu déçus par l'accueil de notre famille, ils sont tous très occupés et peu disponibles pour communiquer. Il faut dire qu'ils reçoivent des touristes tous les deux jours depuis des années, et c'est sans doute blasant à force. Les toilettes sont au fond du jardin. Nos enfants jouent au cerf-volant avec d'autres gamins, jusqu'à ce qu'un vent violent se lève, transportant des tourbillons de poussière. Marcellin monte en haut de l'île pour prendre des photos du soleil couchant; le paysage est grandiose et il retrouve les touristes de toutes les communautés.

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Je reste avec les enfants à jouer au Uno à l'intérieur.de la cuisine car c'est le seul endroit chaud de la maison. Nous avons les yeux qui piquent avec la fumée du four à bois. Je regarde la mère de famille, Sabina, cuisiner le cochon d'inde pour la soupe du soir, tout en surveillant ses deux petits enfants (2 et 5 ans). Elle leur parle quechua, tout comme à ses parents, qui habitent à côté. Nous mangeons chacun de notre côté, la famille entassée à 6 près de l'âtre et nous 4 sur la table. Au menu, de la soupe de légume, du riz et quelques pâtes. Alice et Anne n'ont pas très faim, l'effet de l'altitude.

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Nous renonçons à aller assister au petit spectacle prévu au village, car le temps ne s'y prête pas, le chemin est caillouteux et dangereux à la lampe de poche, et les enfants sont fatigués. Avant d'aller nous coucher, nous assistons à un superbe lever de lune rouge, qui enthousiasme Alice. Mais la température devient vraiment froide, il est temps d'aller nous blottir dans nos lits, recouverts de nos cinq couvertures, pendant que le vent souffle dehors.

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Le lendemain matin, le soleil brille fort, et la lumière est très vive. Nous mangeons de délicieux pancakes avec du thé de munya, puis nous dirigeons vers l'embarcadère pour prendre le bateau pour l'île de Taquilé toute proche. Nous abordons l'île par un chemin que nous ne connaissions pas il y 10 ans, l'endroit nous paraît plus riche et plus peuplé, mais les paysages sont toujours aussi magnifiques, avec le lac d'un bleu intense et les sommets enneigés de la Bolivie au loin. La coopérative de Taquile a réalisé de nombreux travaux durant ces 10 dernières années avec l'argent du tourisme: chemins pavés, grande école, musée de la photo sur la place principale...

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Nous aurions bien aimé rester une nuit de plus, mais nos billets pour la Bolivie sont déjà réservés pour le lendemain, dommage! Les enfants refont un peu de cerf volant avec les gamins de Taquile, ces derniers reprennent l'école demain. Nous prenons un repas avec le groupe, ce qui nous permet de faire connaissance avec d'autres Français et des Québécois très sympathiques. L'après-midi, après trois heures de bateau où nous choisissons de rester sur le toit, nous atteignons Puno enchantés de notre balade sur le lac.

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Le soir nous dînons avec d'autres français: