Retour à Kathmandou, le premier jour de l'an 2067 (nouvel an népalais)

“Allez, réveille toi, on voit les montagnes!” Il est 6h30 du matin. Effectivement, depuis le toit de notre hôtel, on peut admirer les sommets des annapurnas enneigées. Quand nous décollons quelques heures plus tard de Pokhara, on voit encore la chaîne de l'Himalaya et ces grandes collines qui, avec leurs millions de terrasses, nous donnent l'impression de lire une carte grandeur nature, où sont dessinées les courbes de niveaux. 25 minutes de vol qui remplacent 8 heures de bus, le choix a été vite fait....

Nous arrivons à Kathmandou le 14 avril de notre calendrier, mais pour le Népal, il s'agit du 1er jour de l'an 2067! C'est un jour férié, la circulation est faible, le quartier Thamel fermé, la ville est enfin respirable! De plus, nous avons trouvé une guesthouse tranquille, le SunRise Cottage, où nous profitons du petit jardin et des chambres spatieuses... Des festivités du nouvel an, nous aurons vus un beau feu d'artifice à Pokhara la veille et un concert de musique à Thamel. Le journal, The Himalayan, en fera peu d'échos, mettant toujours la priorité sur les problèmes politiques au Népal, les maoïstes continuant de réclamer la démission du premier ministre actuel avant l'élaboration d'une nouvelle constitution.

Pashupatinath et Bouddhanath, 15 avril 2010

A Pashupatinath, nous passons vite sur le lieu des crémations pour ne pas heurter les jeunes âmes sensibles qui nous accompagnent. Les enfants préfèrent prendre en photo les singes, le trident et le taureau de Shiva, ainsi que l'éléphant Ganesh, éléments importants de la religion hindouiste.

Une heure de marche plus tard, nous voici à Bouddhanath, haut lieu du bouddhisme tibétain. Autre lieu, autre ambiance, deux yeux nous fixent en haut d'un énorme stupa blanc. Les enfants s'amusent à tourner les moulins à prière, du plus petit au plus grand. L'endroit respire la tranquillité, nous cherchons l'ombre, rare sous le soleil de midi.

De 14 - Népal

Nagarkot, 17 avril 2010

Un endroit idéal, à 30 minutes de Kathmandou, (mais 1h30 en voiture!) pour troquer l'agitation et la pollution contre des pins, la montagne et le silence. Nous avons fait nos adieux à nos amis qui vont tenter de rentrer aujourd'hui en France, malgré le nuage de cendres du volcan islandais qui semble encore bloquer les aéroports en Europe.

Depuis la chambre spatieuse de notre hotel au nom évocateur « The End of The Universe », nous en profitons pour s'avancer dans l'école et écrire les cartes postales. Hélas, le panorama sur la chaîne de l'Himalaya ce sera pour une autre fois, il ne fait pas beau. Le yaourt népalais, tout délicieux soit il, a eu raison de nos fragiles estomacs, nous ne bougeons pas beaucoup.

Dimanche 18 Avril, nous rentrons sur Kathmandou après 3 heures de randonnée entre Nagarkot et Sankhu (que de la descente) et 1 heure de mini-bus local que nous avons abrégé car à la fin nous y étions 20 au lieu de 11 personnes (de vraies sardines!).

Devinez qui nous y croisons? Nos amis normands qui se sont vus refoulés à l'aéroport il y a 3 jours puisqu'aucun avion ne peut atterrir sur Paris. Hier nous avions appelé par Skype nos amis qui devaient venir au Népal, et eux ne peuvent pas décoller de Paris. Tous les vols sont repoussés à plusieurs jours... A suivre donc en espérant que la situation s'améliore pour tout le monde.