Du 3 au 7 juin: La bande de Caprivi (Nord est de la Namibie)

Depuis une semaine, nous avons l'impression de nous retrouver davantage dans l' Afrique que nous imaginions. Nous sommes dans la bande de Caprivi, cette étroite bande de terre au nord-est de la Namibie en direction des Chutes Victoria. Le paysage a changé, des forêts verdoyantes ont remplacé les paysages arides du reste de la Namibie, et les grandes propriétés de bétail ont cédé la place aux huttes en chaume.

Beaucoup de gens marchent le long de la route, ou portent quelque chose sur la tête: du bois, des sacs, de l'eau.

Les fleuves africains de l'Okavango, à l'extrême nord est de la Namibie, et le célèbre Zambèze, ont été notre fil conducteur pendant ces quelques jours. C'était l'occasion d 'aller dans des campings le plus souvent au bord de l'eau, propices à la pêche, au kayak (à Rundu), à l'observation des magnifiques couchers de soleil.

Quiétude assurée, contrairement aux fleuves d'Asie, il y a encore très peu de bateaux à moteur et ce n'est pas encore la saison touristique. Dans les campings et dans le parc de Mahango, nous nous sommes retrouvés presque tous seuls, à admirer notre premier hippopotame en train de manger (bruyamment!) et un baobab absolument gigantesque. .

L'idéal en cette saison, c'est qu'il fait trop froid le soir pour y avoir des moustiques, donc pas de risque d' attraper le paludisme, comme nous le craignions. En contrepartie, nous sommes après la saison des pluies et beaucoup d'endroits sont encore inondés, tel ce camping à Divundu où nous nous sommes retrouvés les pieds dans la vase, mais aux premières loges pour écouter les hippopotames la nuit!

La vie sauvage au Botswana (7 et 8 juin)

Il n'y a pas que des hippos au bord de l'eau. Le parc de Chobe au Botswana nous a permis de voir des buffles, mais aussi des éléphants par centaines, et deux léopards dans le même après-midi! Marcellin qui conduisait a du rebrousser chemin plusieurs fois, on ne plaisante pas avec les grosse bébêtes...

Au Botswana, les gens sont plus détendus et souriants qu'en Namibie, on voit que ce pays n'a pas connu l'apartheid. Par chance, un sud africain nous a donné une bonne adresse, nous dormons deux nuits dans un camping hors du commun près de Kasane. Situé en pleine brousse, et à 50 mètres d'un point d'eau, nous pouvons voir sans discontinuer des troupeaux d'éléphants boire, depuis notre emplacement. Les nuits sont ponctuées de cris de babouins, de barrissements et d'arrachage d'arbres (heureusement pas dans le camping lui même!)

La nuit suivante, les éléphants sont étrangement absents au point d'eau. Nos voisins viennent nous prévenir: ils ont vu un couple de lions pas loin, il faut être vigilant car le camping n'a pas de clôture, comme souvent au Botswana. Les enfants ont pour consigne de ne pas s'éloigner du feu. Et de fait, cette nuit là, des rugissements résonnent dans la vallée, devenue d'un coup silencieuse: Waouh! Waouh! Pas trop envie de sortir du duvet pour aller faire pipi...

Les chutes Victoria au Zimbabwe. Pour aller visiter les chutes, il faut choisir entre la Zambie ou le Zimbabwe, nous optons finalement pour ce dernier. Les deux réclament un visa, mais le Zimbabwe est plus sur notre chemin du retour. On nous avait averti que le Zimbabwe avait tendance à faire payer tout, et ce fut le cas.. Aux douanes, depuis le 1er juin en plus du droit de passage payant du véhicule (25 USD), ils imposent une assurance gouvernementale. J'ai beau leur montrer (Marcellin) les papiers du véhicule montrant que celui ci est déjà assuré, rien ni fait. Bref, nous sommes bons pour 50USD en plus. Evidemment aucune description sur la dîte assurance, ce qu'elle couvre, ou les contacts en cas de sinistre! Le camping se révèle aussi très cher, de même que le droit d'entrée pour les chutes.

Cependant Victoria falls nous offre enfin ce qui nous manque depuis plusieurs semaines: de l'exercice! C'est à pied, depuis notre camping, le Rest Camp, que nous décidons d'aller visiter les célèbres chutes d'Afrique. Mais voilà, le fleuve Zambèze n'a jamais été aussi gorgé d'eau depuis quarante ans, et ce sont des milliers de m3 d'eau qui se jettent dans la faille formant des jets d'eau et se transformant en pluies fines, puis fortes tout le long des 800 mètres du chemin de visite. Les chutes sont finalement peu visibles et nous en revenons mouillés et déçus. Alice et Tom sont unanimes, ils préfèrent Iguazu.