Une vague de chaleur nous envahit en sortant de l’aéroport, nous sommes à Sydney, la ville la plus peuplée de l’Australie: 4 millions d’habitants, la population de la Nouvelle Zélande!
Il nous a fallu seulement 3h pour atteindre Sydney depuis Aukland, et admirer depuis l’avion ces longues plages de sable blanc si connues. Nous sommes samedi 28 novembre, nous prenons l’inévitable taxi pour aller dans notre logement, que nous avions pris soin de réserver à l’avance car le week end, la ville est prise d’assaut en cette saison. Nous voilà donc à l’hôtel Mountbatten situé sur George Street, en plein quartier chinois. D’ailleurs Sydney est une ville cosmopolite, où l’influence asiatique est encore plus marquée qu’à Auckland. C’est un hôtel backpacker qui ne paye pas de mine, mais où pour 125 dollars australiens, nous disposons d’un dortoir de 4 lits, le petit-déjeuner et enfin une connexion internet non payante (on verra si l’Australie est plus favorable que la Nouvelle-Zelande).
Je cède à mon envie irrépressible de regagner un peu de féminité, cela fait cinq mois que je mets les même pantalons et la même polaire et cela finit par jouer sur le moral. Ici toutes les filles sont en petite robe à talons hauts….Bon, pour les talons hauts, on verra une autre fois….Deux heures après, Alice et moi revenons enchantées de notre « shopping ».
Qu’est-ce qu’ils sont gentils les « sydneynois »! Pour célébrer nos cinq mois de voyage, nous avons droit le même soir à un superbe feu d’articifice dans Darling Harbour.
En fait nous sommes tombés en plein dans la période des célébrations de Noël, et nous avons même droit à un concert de Noël pour les enfants, suivi de l’illumination du sapin. Et tous ensemble, de chanter « I wish you a merry christmas! ». On vous laisse regarder les photos.
Le lendemain, le réveil est difficile, car le ventilateur n’a pas réussi à refroidir la chambre, ni même à masquer le bruit extérieur. Mais ce passage désagréable est vite balayé par notre programme de la journée: nous avons rendez-vous avec Philippe, une connaissance de notre entourage, qui nous propose de nous emmener sur son voilier et ainsi de découvrir la baie de Sydney: l’opéra, le pont, la maison du gouverneur. Nous nous retrouvons ainsi sur son bateau, un mi-course/mi-croisière, en compagnie de sa fille Alexandra, son fils Vincent et deux amis venant enrichir leur connaissances nautiques sous le commandement du futur compétiteur de la course Sydney-Hobart; et oui, nous sommes tombés chez un marin averti qui a l’intention de s’offrir une des plus belles compétitions de voiliers.
Tout en admirant la baie de Sydney – ah qu’il est beau l’opéra! –, nous améliorons nos connaissance du monde nautique, et avons même droit d’assister à une course de skiff, un petit mono-coque adapté pour 3 personnes, qui attachés à leurs harnais jouent en équilibre avec le vent et le poids de leur frêle embarcation.
Bon, j’avoue que ce sont les parents qui ont énormément profité de la ballade en bateau et les enfants ont eu un peu de mal à devoir rester en place. Mais en récompense, nous décidons de les emmener à Bondi Beach, la plage la plus côtée de Sydney. En voyant le sable blanc magnifique, Tom est ravi et avec Alice ils s’empressent de mettre leur maillot de bain pour aller en découdre avec les rouleaux. Comme sur l’Atlantique, le coin des baigneurs est tout petit par rapport à la place réservée aux surfeurs, et les sauveteurs avec leur drôle de bonnet ne cessent de rappeler aux nageurs ou aux surfeurs de respecter leurs zones respectives.
Le soir nous retrouvons nos amis, Patou, Béné, Fanny et Maé, la famille Berche rencontrée en Nouvelle-Zelande: les enfants sont ravis, et nous revoyons l’opéra de nuit cette fois-ci. Quelle journée!
Le lendemain est plus calme, la température a perdu vingt degrés et il pleut même l’après midi, ce qui écourte notre visite du jardin botanique. Dommage, il y a des arbres et des animaux incroyables là bas: des milliers de chauves souris géantes (flying fox) sont pendues aux arbres, il est même question de les déménager car elles mangent les feuilles. Nous voyons aussi des ibis blancs et noirs, aussi communs que des pigeons ici.
Pour éviter la pluie, nous nous rendons à l’Alliance Française, qui a l’avantage de se situer à côté d’une librairie (York street) où on trouve plein de livres en français pour nos enfants! Après quoi, direction la banlieue de Sydney où nous attendent un couple de Servas, Neryle et Geoff.
Notre séjour à Wahroonga chez Geoff et Neryle s’avère très intéressant. Pendant que les enfants s’occupent avec une grosse boite de legos, nous faisons connaissance: Geoff est un indépendant, il nous raconte ses projets de bio-carburant au Cambodge et en Namibie. C’est aussi un formidable cuisinier qui connaît des tonnes de recettes. Nous n’avons rien à lui apprendre sur la cuisine française, il en sait plus que nous! Ils ont beaucoup voyagé en Europe et nous racontent leur rencontres. En fait, ils adorent recevoir et nous aimons les écouter. Nous en savons maintenant davantage sur l’Australie, initialement peuplée par quelques colons et de nombreux prisonniers. Ils sont fiers de nous rapporter que leur ancêtres sont arrivés tous entre 1840 et 1880, et aucun n’était un “convict” (un prisonnier).
Sur la question délicate des aborigènes, ils nous expliquent que la situation est très différente de la Nouvelle-Zelande. Alors que dans le deuxième pays, les colons anglais ont rencontré une résistance des guerriers maoris, les colons australiens ont complètement ignoré les aborigènes, ces derniers étant totalement pacifiques. Dans la culture aborigène il est coutume de partager et non de se disputer une terre de chasse ou un puit. De plus les aborigènes n’avaient pas de chefs et donc personne pour signer un traité éventuel avec les colons. Les colons anglais ont évidemment pris les terres fertiles, là où les aborigènes chassaient et où ils avaient l’habitude de mettre le feu pour que l’herbe pousse plus grasse et que les Eucalyptus se régénèrent.
Geoff nous montre ses lieux préférés: le marché au poisson de Sydney, le restaurant « Pie in the Sky » où nous goûtons de bonnes « meat pie », le petit port de Brooklyn. Quant à Neryle, elle me conduit à l’école où elle travaille comme documentaliste, super bien équipée.
Nous n’aurions jamais cru que cette banlieue de Sydney était si verte: il y a des forêts d’Eucalyptus à perte de vue, avec les jacarandas mauves en fleur, c’est superbe. Plein d’oiseaux australiens viennent s’y nicher, parmi lesquels le plus connu est l’oiseau qui rit, le « Kookaburra », mais aussi le cockatoo (cacatoès), et le « rainbow lorkeet » aux couleurs arc en ciel. .