El Chalten, capitale argentine de l’alpinisme

Le jeudi 16 octobre, nous gagnons en voiture de location El Chalten, connu surtout par les alpinistes pour son célèbre Fitz Roy (3405m) et le Cerro Torre (3102m). Le ciel est pur et nous pouvons apercevoir la chaîne des glaciers tout le long des 230 kms séparant El Calafate d’ El Chalten. C’est incroyablement beau et nous faisons encore photo sur photo, sachant que cela ne va pas durer. Sur les 50 derniers kilomètres, la route est complètement droite et fonce droit sur le Fitz Roy.

El Chalten signifie la montagne qui fume chez les indiens Tehuelches, elle a donné son nom au village qui a été créé il y a une dizaine d’années à peine. Plein de maisons sont encore en construction, on a l’impression d’être un peu au bout du monde ici.

      El Chalten en 1994

Après une bonne nuit de sommeil dans la confortable auberge Albergue Patagonia, nous voilà prêts pour une bonne ballade de 3h30 au lago Capri, en traversant la forêt de « lengas », les arbres d’ici. Tout en marchant, Alice et Tom échafaudent des plans pour échapper aux pumas si ils nous attaquent, car le gardien du parc nous a prévenu de faire attention. Rien de tel pour éveiller l’imagination… Faute de pumas, nous n’échapperons pas au vent qui souffle de façon démoniaque: encore un peu et nous nous envolions, Alice et moi (Anne)!

La vue sur le Fitz Roy est splendide et on imagine les difficultés des alpinistes pour la gravir. Les Français ont été les premiers dans les années 50 à la vaincre. Le premier pic à gauche du Fitz Roy porte d’ailleurs le nom de l’alpiniste français Poincenot qui perdit la vie dans l’une de ces ascensions. Mais d’autres pics autour du Fitz Roy portent aussi des noms de Français célèbres, Mermoz (2732m), Guillaumet (2579m) et Saint-Exupery (2558m), en hommage aux aviateurs qui ont survolé ces montagnes du temps de l’aéropostale reliant Punta Arenas en Patagonie à Buenos Aires et l’Europe. Antoine de Saint-Exupery a d’ailleurs été directeur de l’Aeropostale Argentina entre 1929 et 1931.

De 05-Argentine-Patagonie Australe
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Le vent se renforçant et les nuages commençant à couvrir la montagne, nous préférons sagement rentrer à l’auberge pour le pique nique. Le soir, nous retrouvons Sophie et Jean-Baptiste pour prendre un thé, c’est un peu devenu une habitude!

Le lendemain le vent est toujours violent, et nous renonçons à faire une dernière balade. Dommage pour les enfants car alors la séance de devoirs sera plus longue!

Malgré sa météo capricieuse, El Chalten est formidable pour la marche: il y a des randonnées pour tous les niveaux et malgré l’altitude basse (500m), nous avons l’impression d’être en haute montagne; peu de risque de souffrir du mal des montagnes.

Sur le chemin du retour vers El Calafate, nous manquons d’écraser un tatou qui traverse la route. Comme dit Alice c’est le croisement entre une tortue et un hérisson.

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Hélas, il nous faut repartir vers Punta Arenas, au Chili, pour tenter d’avancer notre vol retour vers Puerto Montt, car le temps s’annonce des plus médiocres (neige..) Pour les autres tourdemondistes qui liraient cet article nous recommandons de réserver un vol depuis El Calafate desservant au choix Buenos Aires ou Bariloche. Mais il y a aussi la solution bus pour les plus téméraires: 33 heures tout de même!

Le Perito Moreno en Patagonie Australe

Punta Arenas, à l’extrême sud du Chili, se situe en bordure du célèbre détroit de Magellan. A cet endroit, le détroit est si large qu’on ne voit pas l’autre côté de la rive. Quand nous y atterrissons le mardi 13 octobre, il neige encore un peu et la température n’est que de…4?c!

Il nous faut encore trois heures de bus pour atteindre Puerto Natales, en bord de lac. Nous n’y restons qu’une nuit car l’objectif est de rallier au plus vite le célèbre glacier Périto Moreno, côté argentin, tant que la météo est bonne à El Calafate. Le passage de frontière (pour la troisième fois!) se passe bien, il fait très beau (enfin!)et nous avons une vue magnifique sur les chaînes de montagne enneigées du Torrès del Paine que nous laissons derrière nous. Nous apercevons même nos premiers ? nandous ? au bord de la route, ces petites autruches américaines.

A El Calafate, nous posons nos sacs à l’Hostel de Los Manos dans une chambre avec salle de bain privée. Hélas, les prix étant élevés nous choisissons la chambre la moins chère, c’est à dire encore avec des lits superposés. 160 pesos (environ 32 euros), ce n’est peut-être pas trop élevé pour un séjour de 2 ou 3 semaines, mais sur un voyage de 1 an, cela compte! Nous sommes tous fatigués de ces derniers jours de transport, cela fait du bien de se doucher . Pour ce soir, nous nous contentons de rendre visite aux quelques flamands roses présents. Ici, le soleil ne se couche pas avant 21h…

Le célèbre glacier Perito Moreno se trouve à 80kms de la ville, et nombreuses sont les excursions proposées par les agences locales. Mais nous préférons nous y rendre par nous même, car en louant une voiture cela nous revient nettement moins cher, et ensuite cela nous permet de partir quand on veut, c’est à dire comme pour toute excursion, après la séance d’école avec les enfants. Enfin dernier argument, nous pouvons nous arrêter quand nous voulons et prendre des tonnes de photos en route… au prix évidemment de passer des heures à les trier!

ォ MAGNIFIQUE, EXTRAORDINAIRE, SUBLIME, MERVEILLEUX, TITANESQUE, GIGANTESQUE, MONSTREUX, BEAU, PARALYSANT, IMPRESSIONNANT サ. Nous avions vu de nombreuses photos du Perito Moreno, mais y être c’est vraiment différent, et dès le premier point de vue, nous sommes déjà subjugués.

Le Perito Moreno dans le parc de Los Glaciares est l’un des rares glaciers au monde qu’on peut admirer de la route et approcher facilement sans une expédition en bateau ou une grande randonnée à pied. Large de 5 kms sur 30 de long, haut de 60 mètres, c’est un monstre de glace blanche et bleue. De temps à autre, un morceau s’en détache, qui fait le bruit d’un grondement d’avalanche. Nous ne nous lassons pas de le contempler, depuis des passerelles aménagées à quelques centaines de mètres du glacier. Mon camescope est armé… au cas où un gros morceau se détache!

Alors que la plupart des autres glaciers dans le monde régressent, celui ci est stable et rejette autant de glace dans le lac qu’il en produit en amont. En fait le glacier descend peu à peu en se comprimant et épousant le fond de la vallée qui le conduit dans le lac Argentino. Au loin nous apercevons des petits points sur le glacier, ce sont une poignée de touristes qui ont opté pour un mini trekking sur le glacier. Nous prenons un catamaran pour être au plus près de la paroi de glace (300 mètres) car nous espérons assister à la naissance d’un iceberg. La vue est encore plus spectaculaire.

La petite plage de Muelle Wharf à 1km du glacier constitue un terrain de jeu idéal pour les enfants. Les icebergs sont tout près! Nous y restons facilement 3 heures: Tom et Alice faisant encore une énième cabane et jouant avec les morceaux de glace, tandis que nous admirons les petits icebergs qui en fondant se renversent et s’entrechoquent, nous faisant apparaître des formes nouvelles à chaque nouvelle .

Une autre excursion proposée dans le parc est une croisière sur le lac Argentino pour admirer notamment le plus grand glacier d’Argentine, le Upsala. Mais l’accès est devenu difficile suite à de nombreux effondrements du glacier et la formation de nombreux icebergs qui bloquent les bateaux à 15kms. Encore le réchauffement climatique! Nous remettons donc cette expédition à … un autre tour du monde!

Bariloche, la région des lacs

Non Bariloche n’est pas en chocolat comme le croyait Tom, et ses fabriques de chocolat ne sont sans doute pas comparables à celle de Billy Wonka dans Charlie et la Chocolaterie! C’ est simplement une grande ville, réputée pour sa station de ski souvent remplie de Brésiliens (à tel point qu’elle est surnommée Brésiloche!) et évidemment, comme vous l’avez compris, son chocolat. Il existe même du chocolat en branche qu’on ne trouve apparemment pas en France.

Le soir de notre arrivée, c’est une grande première: nous sommes invités à dîner chez une membre de l’association Servas, Maria-Elena. Elle est professeur de biologie à l’université et nous a permis de mieux connaître la vie des Argentins ainsi que Bariloche. Au fait, savez vous ce qui caractérise l’Argentin?

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Il boit constamment de la yerba de maté et se déplace même avec sa thermos….Nous, on trouve que c’est un peu fort, même en mettant du sucre, question d’habitude sans doute. Devinez ce qu’il y a au dessert avec le flan? Du dulce de leche bien sûr! Par contre, ça, on adore et on essaiera de s’en refaire en France: il suffit de faire chauffer un litre de lait entier avec 800 grammes de sucre ou de faire chauffer une boite de lait condensé. Vous aurez compris que nous avons pris quelques kilos en Argentine!

Le lendemain, le temps se dégrade l’après midi. Nous louons quand même une voiture pour quatre jours et nous visitons un peu les alentours du lac Nahuel Napi, la péninsule de Llao Llao avec ses chalets en bois et son hôtel de luxe. Les enfants apprécient surtout la ballade en télésiège pour admirer le point de vue, et la marche dans la forêt : il y a des bambous, des arbres immenses, des conifères (coihue, cyprès) de plus de 40 mètres de haut, et surtout des « arrayanes. », ces arbres au tronc couleur cannelle que l’on ne trouve que dans cette région.

De 05-Argentine-Bariloche
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Le mauvais temps se confirme le jour suivant, nous décidons alors de nous rendre directement

à San Martin de los Andes, à 200 kms de là, dans le parc national Lanin. La piste et surtout la neige qui tombe à gros flocons rendent ce trajet plus sportif que prévu!

De 05-Argentine-Bariloche

Le parc Lanin est connu pour ses communautés d’indiens Mapuche, nous partons donc à leur recherche près du lac Lacar, mais il n’y a là rien d’exceptionnel, seulement de petits villages qui ne semblent fonctionner qu’avec le tourisme estival. La vue est néanmoins superbe et c’est l’occasion de faire une belle randonnée car le soleil est de retour!

De 05-Argentine-Bariloche
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Nous trouvons un appart hôtel très confortable qui déclenche des exclamations ravies des enfants: « super! C’est génial! Il y a même des étagères! » suivies des disputes habituelles pour choisir le lit.

Nous poussons même l’enthousiasme jusqu’à faire de la cuisine en famille: crumble, tourte aux poireaux et surtout nos premières empanadas faites maison. L’impression de se sentir chez soi, d’ailleurs Tom voudrait vivre dans cette petite maison.

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Hélas, c’est déjà le moment de revenir sur Bariloche, nous reprenons donc la voiture sur la route des sept lacs. Chaque arrêt est le prétexte pour non seulement prendre des photos, mais aussi faire des cabanes, jouer avec le bois, ou encore s’exercer à tailler (pour Alice). Les enfants découvrent aussi les joies du javelot avec papa, champion toute catégorie. Nous goûtons la tranquillité des eaux translucides dans lesquelles se reflètent les montagnes enneigées. On regrette simplement de ne pas être en été pour pouvoir camper à notre guise. De même, nous serions bien restés un peu plus longtemps à La Villa Angostura qui nous paraît bien paisible par rapport à Bariloche, mais nous manquons de temps car demain nous partons au Chili.

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Le récit de Tom pour les copains

« Bonjour les copains

Bariloche est une ville où on fabrique du chocolat suisse. A Bariloche on a vu deux usines de chocolat. Il y avait des grosses machines; par ici, par là. Après on a acheté du chocolat. Le lendemain matin, on a loué une voiture, et on est parti loin loin! On a visité des lacs qui ressemblaient à des miroirs… A côté des lacs, il y avait des montagnes, et une presqu’île où on faisait du ski et du télésiège. Envoyez-moi des messages. Bisous. Tom »

El Bolson, nos premiers paysages de Suisse en Patagonie

C’est le miracle du bus de nuit, un changement total de paysage au petit matin….Nous avions quitté une pampa à l’herbe rase à Puerto Madryn, nous arrivons à El Bolson ce mardi matin 29 septembre dans un environnement de montagne : sommets enneigés, sapins et cyprès, vaches et prairies verdoyantes, c’est la suisse de l’Argentine.

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Coup de chance, ce jour là, nous dénichons un charmant chalet en bois à l’écart de la route, niché dans la forêt et longé par un alpage à moutons; nous sommes aux Cabanas del Valle Escondido appartenant à Miguel et Elba, des jeunes retraités de Buenos Aires.

Nous renouons avec le confort d’une petite maison pour nous tout seul, c’est un luxe et en plus ce n’est pas cher (130 pesos/jour) car nous sommes hors saison. Une adresse que nous recommandons aux voyageurs.

Le soir nous fêtons nos 3 mois de voyages. Déjà! Que le temps passe vite!

Tom et Alice se précipitent dans le jardin pour y construire des cabanes avec leur papa. Nos déplacements se font en bus local pour les courses, et aussi pour visiter les alentours du grand lac voisin, le Lago Puelo qui fait la frontière avec le Chili. Les jonquilles et les arbres sont en pleine floraison, mimosas, prunus, cerisiers, ce qui rajoute à la splendeur du lieu. 

Du lac la vue est splendide et nous pouvons admirer à loirsir les montagnes enneigés. Remarquez que nous avons retirés les manteaux, et même les pulls plus tard.

De 05-Argentine-Bariloche
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D’étranges animaux de Patagonie viennent nous rendre visite près de notre chalet: des bandurias, de la famille des ibis, et surtout des « terros » qui sont en pleine saison de nidification…nous apprenons à mieux les connaître grâce à la propriétaire qui en connaît en rayon sur la faune et la flore locale. Leurs cris étranges et stridents à la fois nous réveillent le matin, nous rappelant qu’ils sont maîtres chez eux.

 

Je profite aussi de cette pause de quelques jours pour faire la connaissance d’un professeur de géographie dans l’école de Lago Puelo (5500 habitants, 400 élèves), Ariel. Ce dernier vient me chercher en voiture au petit matin pour assister à un de ses cours avec des lycéens de 17 ans. Mais avant, il faut écouter l’hymne national de l’Argentine, les élèves d’un côté, les professeurs de l’autre.

Les élèves choisissent d’avoir cours de 8 heures à 13h, ou de 13h à 18h. C’est beaucoup moins qu’en France, mais du coup, je trouve qu’ils ont aussi l’air plus attentifs et plus réveillés… Aujourd’hui, le thème est la mondialisation. Ariel parle vite, tout en buvant de temps en temps du maté (la boisson argentine) et les questions fusent, vais-je être à la hauteur quand il faudra que je m’exprime en espagnol? Ariel me donne la parole, il faut que je me lance…Je parle un peu du système

éducatif français et de la France. Les élèves se révèlent très intéressés et me posent aussi des questions: quel est le climat? y a t il des problèmes de drogue? d’insécurité? d’immigration? J’en viens à parler de la guerre d’Algérie et des relations de la France avec ses anciennes colonies, mais aussi des multinationales françaises, de la société française, du salaire minimum…etc. Un échange très fructueux!

Ensuite, Ariel doit aller dans une autre école. La professeur d’informatique m’invite à assister à la première liaison de téléconférence avec une autre école argentine. Une élève arrive avec le drapeau argentin, et c’est reparti pour un coup d’hymne national. Un professeur me confie: cela se perd, les élèves chantent de moins en moins….signe des temps. Ici, la téléconférence se fait avec une école de Jujuy, à 2500 kms d’ici au Nord du pays, il faut dire que l’Argentine est tellement grande que cela favorise ce type d’expérience. A Jujuy, les élèves sont en uniforme, ce qui n’est pas le cas ici. Les élèves s’expriment tour à tour devant l’écran, quelle expérience enrichissante!

Demain nous partons pour Bariloche la ville principale de la province Rio Negro, le coeur de la suisse argentine. A nous le chocolat argentin!

Baleines, Pingouins et Eléphants de mer à Valdès

Ca y est, nous sommes en Patagonie! Nous venons d’atterrir à Trelew en provenance de Buenos Aires. Notre première  vision depuis le hublot est un paysage plat et désertique, traversé par des routes rectilignes. Peu de chose pousse, seuls les touristes et les moutons savent tirer profit de la nature.

A l’aéroport, Anne se voit confisquer ses pommes, le détecteur aux végétaux ne laissant rien passer. Un bon conseil, prenez les dans vos poches, car seuls les sacs passent au détecteur! Nous avons décidé de visiter la région en voiture de location, mais je ne parviens pas à louer une voiture directement à l’aéroport. Tant pis, nous prenons  un bus pour se rendre à Puerto Madryn, une ville plus touristique que Trelew, situé à 70kms et au bord de la mer. Arrivant tardivement à 20h, et de plus en même temps que  la horde d’argentins venant pour le week-end, nous avions réservé un hôtel, le El Retorno. La propriétaire Gladys est de bon conseil, et nous aide à louer une voiture, mais hélas l’hôtel est bruyant et surtout très cher pour la prestation: la Patagonie est une région plus chère que le Nord de l’Argentine. (200 pesos pour tous les quatre en dortoir). Heureusement nous faisons la connaissance avec 2 français, Jacky et Jean-claude, revenant de Ushuaia.  Je me retrouve tard dans la nuit à donner des cours d’informatique et les secrets de Picasa! Nous avons maintenant de nouveaux abonnés à notre blog.

 

Les trois jours suivants, nous explorons les alentours, en commençant par la colonie de pingouins de Magellan de Punta Tumbo. Ils sont partout, devant ou dans leur nid, le plus souvent par couples, et ne semblent pas autant souffrir des rafales de vent glacé que nous.  Semblable à lui même, Tom s’amuse à imiter leur démarche…

De 05-Argentine-Valdes
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Si nous sommes surpris par le cri en trompette du pingouin, ce n’est rien à côté de ce qui émane de  l’éléphant de mer mâle, que nous rencontrons sur la péninsule de Valdès. Avantageusement pourvu de son appendice nasal, c’est un géant de 5 mètres paresseusement allongé sur sa plage de galet qui règne sur son harem de  femelles, quatre fois plus petites que lui. Son cri me fait penser à un moteur de voiture noyé dans de l’eau!  

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Nous dormons deux nuits à Puerto Piramides, sur la presqu’île de Valdès. C’est un petit village bien tranquille au bord de l’océan, et surtout c’est un endroit privilégié pour voir les baleines: elles sont plusieurs bien visibles depuis le port, on peut même les voir sauter, frapper l’eau avec leur queue (on dirait un coup de fusil!), ou paresser sur le dos les nageoires en l’air, quel spectacle! La balade en bateau nous permet de les approcher encore davantage: on voit plusieurs mères évoluer avec leurs baleineaux, ces derniers sont si curieux qu’ils passent volontiers sous le bateau.

De 05-Argentine-Valdes
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Et nous avons encore plus de photos ici

Le printemps à Buenos Aires

Samedi 19 Septembre

1358kms. C’est la distance qui sépare Puerto Iguazu de Buenos Aires. Nous sommes maintenant rodés, nous le faisons en bus « cama » et de nuit. Pour une fois, les films dans le bus sont bien et nous avons même droit à un arrêt au restaurant….Départ à 16h et arrivée à 9h le lendemain matin. Décidément on arrive toujours un dimanche dans les grandes villes!

De 05-Argentine

Bienvenue à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine; c’est une mégapole de 12 millions d’habitants, qui nous paraît tout de suite gigantesque.

Nous sommes sur nos gardes, car il y a plein d’histoires qui traînent sur des faux taxis, des vols de sacs: Buenos Aires est devenue une ville moins sûre, depuis que l’Argentine a sombré dans une crise il y a quelques années. De fait, dans Palermo, le quartier où nous avons élu domicile pour cinq jours, beaucoup de magasins sont fermés de l’intérieur, c’est le propriétaire qui vient nous ouvrir. Même notre hôtel, la Casa Esmeralda, est barricadée par une double porte en fer, fermée nuit et jour. Cela étant, nous aimons bien cette ville, qui est un mélange entre une ville européenne et une ville comme New York.

Nous passons le dimanche après-midi avec Ruben et Natalia, que nous avions rencontrés en Equateur. Ils nous emmènent avec leur camionnette voir les parcs de la ville où les « porteniens » (habitants du port de Bueno Aires) font du jogging et du vélo. Nous allons ensuite manger sur les bords du rio de la Plata au Tigre, à 30 kms de Buenos Aires: là, des centaines de personnes profitent du soleil pour s’étaler sur les pelouses, déambuler en mangeant des glaces ou savourer des grillades au bord de l’eau. Nous en faisons autant, en regardant passer les voiliers et les yachts….

Le lendemain, 21 septembre, pendant que la vieille Europe s’enfonce dans l’automne, ici c’est le «  dia de la primavera, » le jour du printemps. Pour l’occasion, des milliers d’étudiants font la fête dans les parcs de la ville et s’offrent des fleurs, c’est incroyable à voir!

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Nous les regardons depuis notre citybus, qui nous permet aussi de nous rendre au quartier très coloré de la Boca: l’occasion de faire des photos qui marquent!

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Tom est surtout impressionné par les hauts immeubles du port et écoute attentivement les explications de l’audioguide.

Le soir, devinez ce qu’on fait à Buenos Aires? Du tango, bien sûr! En ce qui nous concerne, nous serons les spectateurs…. Après un bon repas dans la cuisine de notre petite auberge, nous y allons en taxi. On adore!

Nous prenons nos habitudes de la ville en prenant quotidiennement le métro: ici il s’appelle « subte » et comporte peu de lignes, mais toutes convergent vers le point central de la ville, la « plaza de mayo », que nous foulons ce matin du 23 septembre. Nous avons une pensée aux mères des « desaparecidos » qui ont arpenté cette place pendant 20 ans. Pendant la période des juntes militaires (1977-1983), c’est entre 10000 et 40000 personnes qui ont disparu.

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En face de cette même place se trouve la Casa Rosada, le palais présidentiel, que nous ne pouvons hélas pas visiter en semaine. Tant pis, on ira voir la Catedral Metropolitan,

où repose le général José de San Martin, « El Libertador » de l’Argentine, du Chili et du Pérou; l’une des personnalités historiques les plus estimées du pays. Dans toute ville d’Argentine, on trouvera une rue ou une place San Martin. Petite anecdote: il est décédé en France, à Boulogne sur Mer, en 1850. En passant devant le Congrès, des bruits qui ressemblent à de la dynamite nous font sursauter: est ce un coup d’Etat? Non, juste une petite manifestation….

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Jeudi 24 septembre, le soleil nous donne envie d’arpenter les parcs de notre quartier. Le jardin botanique est jonché de coton, tombé de grands arbres appelés « ceibo ». Cet après midi là, nous rencontrons plein d’animaux: des perruches qui volent d’arbre en arbre comme chez nous les merles, des fourmis processionnaires, des girafes derrière les grilles du zoo, des énormes carpes oranges dans le jardin japonais…qui croirait que Buenos Aires recèle tant de surprises?

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Malgré notre fatigue (on marche beaucoup dans les grandes villes!), nous tentons un cours de tango en famille, c’est le dernier soir ou jamais….pour une fois que le cours est à 18h et pas à minuit! C’est qu’ici, les séances de tango finissent à 6h du matin, alors forcément….Alice et Tom s’y mettent aussi après quelques hésitations, et nous apprenons tous les 7 pas fondamentaux du tango argentin. Tom est un peu déçu, il pensait que ce cours lui permettrait de danser aussi bien que sur la vidéo!!!

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Ce week-end , c’est le 21ème festival des globe-trotters, un rendez-vous à ne pas manquer pour les voyageurs. Anne et Alice y avaient assisté il y a un an.

Les chutes d’Iguazu

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Le jeudi 18 septembre Alice écrit:

« Devinez ce que l’on a vu aujourd’hui: les chutes d’Iguazu ! Elles sont merveilleuses, effrayantes, titanesques, gigantesques, éblouissantes, mouillées, écumeuses, blanches, rapides et terribles et dangereuses….Nous les avons vues sous tous les angles. En haut en bas sur les côtés…Nous avons aussi vu des animaux: des toucans, des aigles, des papillons, des coatis , des toucans et divers animaux bizarres… »

Les superlatifs sont nombreux pour décrire les chutes et le parc qui l’entoure: nichées dans un écrin de verdure, elles s’illuminent dès que le soleil surgit, et un arc en ciel apparaît, ainsi que des milliers de papillons. Ces derniers vont jusqu’à se poser sur les enfants, qui s’amusent à les garder sur leurs doigts le plus longtemps possible. Après avoir emprunté un petit train au gaz, nous suivons des passerelles en métal pour nous rendre aux différents points de vue sur les cascades, au nombre de 13 au total du côté argentin.

A l’endroit nommé la garganta del diablo, des trombes d’eau énormes disparaissent dans un nuage d’écume et dans un bruit effroyable, on n’en voit pas le fond! Les masses d’eau sont d’autant plus grandes qu’un orage tropical nous a déversé tout le contenu de ses nuages la journée précédente!

Bref, c’est un peu le paradis et l’enfer réunis, et on se sent tout petit devant la force de la nature…

De 05-Argentine
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Nous aurions bien aimé les voir du côté brésilien aussi, mais le temps capricieux le jour suivant, encore une fois à l’orage, ne nous en a pas donné la possibilité….dommage! Du coup, nous profitons de notre appart-hôtel, un logement sur deux étages que nous recommandons à toutes les familles de passage (Che Roga dans la rue….Bompland!!!)

Les missions jésuites de San Ignacio

argentina-Misiones.JPG Après 20h de bus depuis Salta, nous sommes contents de descendre à San Ignacio, pour visiter les ruines de la mission (reduccion) jésuite. L’air sent la fleur d’oranger, tout est vert, et les flaques sur les pistes rendues oranges par la latérite montrent que la pluie est tombée récemment. Quel changement avec la sécheresse de Salta! Le village de San Ignacio est très paisible, seuls quelques bus viennent troubler cette tranquillité en déchargeant son lot de touristes venus visiter les ruines pour une heure ou deux. Ils repartiront avec des orchidées, ou de l’artisanat guarani (sculptures sur bois) vendu par des petites femmes indigènes, circulant pieds nus, avec leurs enfants. Nous avons pourtant décidé d’y rester la nuit, à San Ignacio, car nous avons le temps. Malheureusement pour les enfants, l’eau des piscines est froide et peu entretenue, ce n’est pas la saison.

Nous visitons les ruines de la mission avant que les bus n’ arrivent, avec une guide pour nous tous seuls. Elle nous explique que les jésuites y sont restés de 1695 à 1768, faisant construire autour de la place centrale une église, un cloître pour l’enseignement, des ateliers, des maisons guaranis, une maison pour les veuves et orphelins, un cimetière. Ainsi, ces missions, qui étaient plusieurs dizaines dans cette partie de l’Argentine, n’étaient pas seulement des centres religieux, mais des lieux de production (textile, céramique, artisanat) et un mode d’organisation sociale innovant pour l’époque: les guaranis travaillaient, mais disposaient aussi de temps libre et pouvaient parler leur langue, les enfants étaient éduqués. Quand l’ordre des jésuites a été dissous, les guaranis sont retournés dans la forêt, et les ruines ont été livrées au saccage des guerres entre paraguayens, brésiliens et espagnols.

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Elles sont actuellement en voie de restauration, malgré l’emprise de certains arbres sur les bâtiments.

Ce village est aussi notre première occasion de réellement sentir l’immigration nord-européenne en Argentine. Nous voyons de nombreuses têtes blondes dans les rues certainement des enfants ou petits-enfants des migrants du début du XXème siècle.

Au fait, vous savez comment s’appelle la province dans laquelle nous sommes? Et bien, c’est Misiones! Et je pense que cela doit aussi suggérer à certains le film britannique Mission avec l’acteur Robert de Niro.

Salta, première semaine en Argentine.

Dimanche 6 septembre, le trajet en bus de San Pedro (2500m) à Salta (1500m) en Argentine est le plus long que nous ayons fait de jour: plus de 12 heures de bus, dont 3 heures à plus de 4300mètres.

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Cette traversée des Andes d’Ouest en Est, le long du tropique du Capricorne, nous offre des paysages superbes (similaires au Sud Lipez), où seuls des troupeaux de vigognes peuplent l’immensité des salars, et de l’altiplano. Nous réalisons vraiment pour la première fois que le soleil parcourt le ciel vraiment au nord, alors qu’en France, nous le voyons plutôt au sud.

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La frontière entre l’Argentine et le Chili est très isolée, quelques baraques au milieu de nulle part. Pour autant, nous n’échappons pas aux 3 heures de formalités de policiers un peu trop consciencieux, avec fouilles de sacs en prime! L’agence Geminis qui nous a vendu le billet nous a promis le repas du midi et le repas du soir, mais nous ne verrons ni l’un ni l’autre: seuls quelques crackers et cacahouètes nous sont distribués! Heureusement, il y a quand même des toilettes dans le bus, au demeurant plutôt confortable. Les enfants tuent le temps en écoutant de la musique et des histoires, vive les mp3!

Après une spectaculaire descente de près de 3000 mètres, nous nous enfilons dans des gorges où les roches prennent des couleurs incroyables: violet, orange, blanc, vert! C’est vraiment spectaculaire..Mais la journée n’est pas encore finie:dans la grande ville de Salta, où nous arrivons vers 21 heures, nous devons encore retirer des pesos argentins, aller à notre hôtel et manger enfin! Un peu ahuris, nous assistons à l’effervescence de cette ville qui vit la nuit: les Argentins mangent tard, entre 22 et 23 heures et toutes les rues sont bloquées car il y a une fête religieuse pendant toute la semaine, et tout le monde va à la cathédrale pour honorer le Senor de Los Milagros. C’est notre première grande ville après la Bolivie, tout nous paraît si moderne et si peuplé!

Lundi 7 septembre. Après un petit déjeuner assez copieux (des croissants argentins) où nous découvrons l’étrange façon de parler des Argentins (ils prononcent tortilla tortija et boteja pour une botella), nous changeons d’hôtel car le premier (hostal Elena) était trop cher (190 pesos pour 4) et trop bruyant. Installés à l‘auberge de jeunesse Terra Oculta, chacun vaque à ses occupations: Tom trouve des kaplas et préfère jouer dehors sur le patio, Alice occupe la moquette de la chambre avec délice, Marcellin teste son wifi, Maman vérifie que la cuisine a bien tous les ustensiles. Nous découvrons bien vite que tout est fermé entre 13h et 17h, même l’Alliance française sur laquelle comptait Alice. Les horaires d’ouverture sont 9h-13h et 17h-21h. Il faut dire que c’est l’heure chaude, même en hiver ici, nous souffrons de la chaleur, à laquelle nous ne sommes plus habitués. Il va falloir renouer avec la sieste….En attendant, nous mangeons les spécialités du coin: empanada de queso, fromage avec miel et cayote (confiture de potiron).

Mardi 8 Septembre, ce matin j’ai parcouru toutes les banques de Salta pour retirer des billets dans une banque. C’est frustrant de ne pas pouvoir retirer plus que 1000 pesos (200 Euros) par banque mais aussi apparemment par jour, car l’ATM me refuse de retirer une 2ème fois (idem dans les autres banques). N’oubliez pas qu’à l’ étranger nos chères banques françaises nous prélèvent entre 2% et 3% de frais. Nous avions changé de banque, car le CIC était l’une des rares banques à plafonner ses frais. Hélas en retirant si peu d’argent, cela nuit à mon calcul. Tant pis!

A 10h nous prenons possession de notre voiture de location, une corsa; ici on ne dit pas Opel mais Chevrolet; mais c’est le même modèle qu’en France. Nous l’avons loué à l’agence Alamo pour 165 pesos par jour (33€). Après renseignement, la carte Visa Premier nous couvre la franchise en cas d’accident. Côté conduite, une fois quitté Salta, une grosse ville de 700000 habitants, on se retrouve vite à la campagne: on peut donc relâcher l’attention. Côté limitation de vitesse, comme dit le guide de Routard, les limitations de vitesse affichées sont souvent entre 30 et 40 kms/h, mais apparemment c’est pour éviter que les gens roulent le double. Nous sommes partis pour 4 jours de liberté totale!!! Nous avons prévu de faire une boucle à travers différentes vallées.

La route reliant Salta à Cachi monte en lacets à travers la forêt jusqu’à 3.000 m d’altitude. Il s’agit essentiellement de la piste « consolidée ». Puis le paysage change, s’aplatit et devient aride, les cactus candélabres du Parc national Los Cardones montent la garde. Attention dans la Recta Tin Tin: les panneaux prient de ne pas trop accélérer dans cette longue ligne droite, les lamas en liberté peuvent traverser!

De 05-Argentine

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Cachi est une petite bourgade bien tranquille. Nous trouvons une hospidaje familiale où Tom adopte rapidement le jardin, tandis qu’Alice se met à lire les livres empruntés à l’Alliance Française de Salta. Le soir, nous goutons enfin des ‘parrilladas’ (Bife de Lomo et Asado) avec un vin local. Humm c’est délicieux. On va bien manger en Argentine!

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Le lendemain, il fait encore bien froid, 4°c au réveil avec un ciel gris. Nous prenons des « facturas con crema », viennoiseries locales au petit déjeuner avec thé et jus de fruit, on se régale! Puis, c’est parti pour 150 kms environ de piste toujours « consolidée » avec notre Corsa, nous faisons du 30 à l’heure en moyenne! La route, qui sillonne dans un désert bordé de cactus, nous amène dans le petit village d’Angastaco à l’heure du repas, où l’aubergiste du comedor « Rincon Florida » entonne une ballade de sa composition à la guitare pour nous tous seuls.

Au menu, des empanadas, ces sortes de chaussons fourrés à la viande ou au fromage réputés et peu cher en Argentine. Comme l’eau en Argentine est potable, nous pouvons à nouveau sans crainte manger des crudités! Ce papi, nommé Léonardo, nous montre sa collection de billets et de cartes postales du monde entier, envoyées par des touristes comme nous. Avant de partir, nous signons son livre d’or et il nous donne son adresse, devinez pourquoi?

Nous reprenons la ruta 40, toujours vide de voitures, qui se fraie un chemin entre les rochers spectaculaires de Las Flechas.

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Arrivés à Cafayate, qui ressemble un peu au Sud ouest de la France, avec ses platanes et ses vignobles réputés (bodegas), nous posons nos valises dans un hospedaje, puis nous réfugions dans un café chauffé pour prendre un bon chocolat chaud. Le vent est glacial, et nous renonçons vite à nos velléités de faire du vélo demain, d’ailleurs aucune boutique de location de vélo n’est ouverte! C’est l’hiver ici, pourtant nous voyons beaucoup de locaux circulant à vélo. Ce soir, ce sera pizza et vin blanc.

Jeudi 10 septembre. Après les devoirs, les enfants se dégourdissent les jambes en allant à la recherche des peintures rupestres de la grotte del Suri, il fait un beau soleil, mais le vent reste froid.

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Puis, nous faisons un arrêt « jeu dans le sable »  pour Tom, avant de découvrir enfin la Quebrada de Las Conchas sur la route retour vers Salta. Les couleurs des roches sont dignes de la palette du plus grand peintre, et nous en prenons plein les yeux! Sur 50 kilomètres, se succèdent des montagnes de toutes les formes: El Obelisco, Los Castillos, La Ventana, Garganta Del Diablo…

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Sur le chemin du retour, des gauchos à cheval trottent sur le bas côté de la route, ils se rendent à la procession de Salta, qui aura lieu le 15 septembre. Ce soir là, nous nous posons dans la ville Colonel Moldes, dans un hôtel rien que pour nous. Les parents auront même la suite, modeste, mais tout de même la plus grande chambre du voyage: superbe mais glaciale car il n’y a évidemment pas de chauffage!.

Enfin, le dernier jour, nous profitons de la voiture pour rester à la campagne, et pour se rendre aux thermes de Las Sauces que nous avions repéré sur la carte à 50kms au nord de Salta. Arrivés sur place, avec un certain mal parce que rien n’est indiqué, nous avons l’impression de tomber sur un centre thermal pour personnes âgées. Résignés nous nous installons au seul restaurant du centre avec les autres retraités, pour y déguster d’excellents « Tamales », sorte de semoule de maïs et viande servis emmaillotés dans des feuilles de maïs et cuits à la vapeur: une spécialité argentine.

Heureusement pour nous, il s’avère que nous pouvons accéder aux thermes, dans une une eau à 30°C, où nous restons une partie de la journée à se détendre….Le soir, revenus sur Salta, nous nous faisons des raviolis au fromage dans la cuisine de l’auberge, et Alice et Tom se font un plaisir de nous préparer des fraises à la crème!

Le samedi 12 septembre est consacré à la visite de Salta et ses vestiges coloniaux, à commencer par l’église San Francisco, un impressionnant bâtiment avec une façade orange et un intérieur tout aussi décoré.

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La rue Caseros nous conduit ensuite à la Plaza 9 Julio, impressionnante pour ses grands arbres, sa statue centrale et les quelques fontaines qui la décorent. La place fait face à la Catedral Basilica, qui d’après les habitants de Salta est la plus belle du pays. Elle est en pleine effervescence à l’occasion de la fête du Senor et de la Virgen del Milagro. Les messes sont célébrées de façon continue et plusieurs cinquantaines de personnes font la queue pour se faire confesser et se faire bénir! Incroyable! En sortant de la cathédrale, nous nous faisons attraper par des journalistes de Buenos Aires, qui espèrent que nous sommes des étrangers venant spécialement pour la fête! Non, désolé c’est une coïncidence si nous sommes ici…. Ce n’est pas grave, Anne et Alice se font interviewer, et peut-être passeront-elles à la télé ce soir!

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Une autre attraction de Salta, c’est le shopping; un choc en venant de la Bolivie! Les rues piétonnes sont bondées. Tiens une Peluqueria, et si on se faisait couper les cheveux? Toute la famille y passe.