Nos dix derniers jours au Kruger et au Blyde River Canyon (Mpumlanga)

Conscients que nous goûtons les derniers jours de notre belle aventure, nous optons pour un rythme plus tranquille.

Le parc du Kruger

C’est le plus grand (19633km2) et le plus ancien d’Afrique du Sud (1898). Les Sud Africains réservent un an à l’avance pour y passer leurs vacances, mais ce n’était pas notre cas et beaucoup d’emplacements étaient déjà pleins. Par chance, Elsa et Eben nous ont gentiment trouvé deux nuits dans le parc, l’une en camping à Letaba, l’autre en bungalow à Skukuza. Ce sont nos dernières images de la faune africaine: les hippos se reposant au bord de l’eau, une lionne en chasse, un éléphant s’amusant à faire reculer une file de voitures, une girafe pas décidée à partir du milieu de la route.

Au bout de deux jours passés à rouler à 50 km/h sans sortir de la voiture, les enfants demandent grâce et réclament une pause, une vraie. Après concertation, nous renonçons à aller au Swaziland pour privilégier la région du Blyde River Canyon, plus proche.

Le Blyde River Canyon (le canyon de la rivière joyeuse)

Fin du séjour oblige, nous troquons le camping contre des Bed and Breakfast plus confortables et plus chaud, où nous pouvons aussi nous faire de bons petits plats, comme à la maison. Nous essayons toutes les formules en négociant à chaque fois le prix, en rajoutant des matelas pour les enfants si nécessaire: en rondavel (hutte ronde), en chalet avec toit de chaume, en maison plus classique. Nos hôtes Sud africains se montrent à chaque fois charmants, certains nous montrent leurs chèvres ou nous prêtent un monopoly pour les enfants, qui sont en manque de livres français.

Le Blyde river canyon, est paraît il, le 3e plus grand du monde. Il offre de beaux points de vue et des randonnées parmi les plus belles de notre voyage, sur fond de feuilles dorées. Attention quand même aux lianes à piquants!

Nous collectionnons les photos de cascade aux noms très différents: Lisbon falls, Mac Mac Falls, Bridal Veil Falls, Forest Falls….etc. Pourtant, il y a des endroits où nous ne pourrons pas aller, car c’est la saison des brûlis et des chemins ne sont plus praticables.

L’école de Luang Prabang au Laos et les éléphants d’Asie

Visite de l’école primaire de Luang Prabang, le 8 février 2010, par Alice

Au Laos, chaque matin, après que chaque élève soit rentré dans l’enceinte de l’école, a lieu le lever du drapeau (8h) qui consiste à ce que tous les élèves se rassemblent autour du drapeau et chantent leur hymne national en se mettant au garde-à-vous . Après cela, un élève lève le drapeau pendant que d’autres récitent des textes appris par coeur . C’est aussi le moment des rappels comme je dois apprendre, travailler, aimer, etc.

Après le lever du drapeau, les élèves se rassemblent en petits groupes avec des balais et ils commencent à balayer la cour de récréation, qu’il y ait des feuilles ou de la poussière !

Avant d’aller à l’école, les enfants n’ont pas le temps de se brosser les dents, alors ils le font pendant la récréation ou avant le lever du drapeau .Chaque enfant a donc un exemplaire de brosse-à-dents dans l’école !

Nous leur avons chanté la marseillaise et nous leur avons aussi appris de petites chansons comme Frère Jacques, Une souris verte et Au clair de la lune. Mais comme ils apprennent le français au Laos, ils nous ont fait le plaisir de nous chanter leur hymne national en français !!!!

De 10 – Laos

En tout dernier, je me suis présentée puis ils se sont présentés et nous leur avons montré la vidéo sur notre école qui a fait grand effet ( surtout le hall et la récréation).

 

LES ELEPHANTS D’ASIE, par Tom

Nous sommes montés trois fois sur des éléphants, c’est très impressionnant parce qu’on est au niveau des toits. Les éléphants sont des pachydermes. Ils sont plus petits que les éléphants d’Afrique. Ils aiment bien se baigner, aller sous l’eau, manger des bananes, de la canne à sucre et des feuilles d’ananas (100 kg de végétaux par jour!).

Le cornac est le monsieur qui conduit les éléphants, il monte sur l’éléphant en lui faisant plier la patte avant pour que cela fasse comme un escalier. Il se met sur le cou de l’éléphant et le fait avancer en poussant ses pieds derrière les oreilles.

De nos jours, les éléphants servent à transporter des troncs d’arbres et à transporter les touristes en promenade.

 

Un complément par les parents

Le symbole de l’éléphant est omniprésent dans la religion du Boudhisme, le mythe venant d’un éléphant blanc qui aurait annoncé en songe à la reine Maya la naissance du futur Bouddha. Le caractère sacré de l’éléphant reste donc fortement ancré dans la culture laotienne.

Pour les laotiens, passer sous le corps d’un pachyderme permet de s’imprégner de ses qualités de puissance et fertilité. L’éléphant a aussi un symbole politique en étant le garant de la prospérité et de la puissance du pays; l’ancien nom du Laos voulait dire d’ailleurs « pays au million d’éléphant ».

Le Laos compte actuellement entre 1000 et 1500 spécimens, dont 500 domestiqués, mais l’espèce pourrait s’éteindre d’ici 2050 si la déforestation et le braconnage continuent. Une association http://elefantasia.org a été créé pour enrayer la chute de natalité des éléphants et pour promouvoir un écotourisme centré autour de l’animal.

LUANG PRABANG, l’ ancienne ville royale au bord du Mékong

De 10 – Laos

Voyager en bus au Laos, c’est rude, En vertu du premier arrivé, premier servi, nous n’avons jamais pu choisir nos places dans les bus, même en arrivant une heure avant le départ. Ensuite, il faut se tasser entre des sacs de riz et légumes et jouer des coudes pour tenter d’arriver à la banquette arrière. Et puis il y a les routes en travaux dans des zones montagneuses, des virages sans fin, et un trajet prévu sur cinq heure qui fera invariablement une de plus, voire plus en cas de panne. Et là, contre toute attente, nous n’avons jamais croisé autant de Français, des routards en quête d’aventure.

Quand Tom entend parler français, il en lache en général un “bonjour” très sonore pour nouer connaissance.

“Tiens, un petit-français!” dit une une mamie routarde

“Nous faisons le Tour du Monde”, réplique Tom du premier coup. Et les deux enfants de réciter l’ensemble des pays dans l’ordre. (Ils sont fiers mais nous voudrions les inciter à plus de modestie, après, on ne sait plus où se mettre!).

“ Vous en avez de la chance, vous n’avez pas l’école?”

“Ben si justement, avec papa et maman.” Et la conversation continue quelques minutes. Ce scénario s’est reproduit souvent pendant le voyage.

Après notre petite incursion hors des sentiers battus, dans le nord ouest du Laos, il est temps de revenir vers des sentiers plus adaptés au tourisme en famille, pour se poser et faire notre lessive. Les enfants rêvent d’une bonne pizza. Il nous faudra quand même deux jours de bus sur des pistes en travaux (c’est la Chine qui finance, en échange de certaines matières premières..) pour parvenir jusqu’à Luang Prabang, l’ancienne ville royale du Laos.

Nonchalamment posée au bord du Mékong, Luang Prabang est une ville attachante et magnifique, officiellement protégée par l’Unesco depuis 1995. Nous y trouvons une guesthouse confortable pour un prix assez raisonnable (100.000 Kips par chambre): la Philaylack Villa Guesthouse.

C’est au marché de nuit que nous réalisons l’ampleur du tourisme à LP; tous les tours opérateurs doivent certainement y passer.

De 10 – Laos

Quelle différence avec Muang Sin! Le premier jour nous avons l’impression d’être des paysans qui découvrent la ville avec des yeux héberlués. D’ailleurs nous avons troqué nos rudiments de lao contre de l’anglais. Le marché est immense: plus de 500m de long, et des tonnes d’idées de souvenirs: vêtements, dessus de lit, sculptures, pièces anciennes, nappes…etc.

Le lendemain, pendant la visite de l’ancien palais royal (avant l’ère communiste) construit à l’époque de la colonie française, nous tombons une fois de plus sur une famille de Français qui voyagent pour sept mois avec leurs trois enfants. L’occasion de prendre ensuite un verre ensemble. Les enfants énumèrent les pays vus, les animaux rencontrés, des pépins qui leur sont arrivés (toujours optimistes!!) et enfin leurs loisirs en voyage.

Luang Prabang est une ville très religieuse, elle comporte des temples extraordinaires, nichés dans le calme et la verdure. Le plus ancien est le Wat Xieng Thong construit en 1560 par le roi Setthathirat. Il est très riche en scuptures et peintures. Mais les enfants aiment aussi le Wat Tham Phousi, perché sur le mont Phousi et situé dans une sorte de grotte abrittant un bouddha en méditation.

Nous aimons cette vision des moines en robe orange que nous croisons partout ici. T

De 10 – Laos

ous les matins, à l’aurore, un rituel, le “riras”, les fait défiler pieds nus dans la rue principale Sisavong pour quémander de la nourriture (du riz, des bananes) suivant la tradition bouddhiste. Nous observons de loin ce cortège, mais ce n’est pas le cas pour certains touristes sans respect qui n’hésitent pas à se poster face aux bonzes avec leurs gros appareils photo et leurs flashs, malgré de nombreux panneaux d’avertissement.

Mais Tom a besoin de se défouler. Et si nous refaisions encore un peu d’éléphant? Nous partons à la journée pour une ballade dans la nature, dans la jungle, près des cascades et le long de la rivière.

Alice écrit: «  Quelle journée! Nous avons commencé par faire de l’éléphant, puis nous avons été nous baigner avec eux ( nous étions sur la croupe de celui ci).

Enfin, nous avons fait du kayak pendant deux heures. L’arrivée fut épouvante car maman et moi avons dérapé sur des rochers et notre kayak s’est retourné dans les rapides! Enfin nous sommes arrivés à l’hôtel après une panne et nous sommes tous crevés mais heureux! »

Une petite précision de la maman qui tient à rassurer les mamies: on a eu plus de peur que de mal! En revanche, il n’est pas sûr qu’Alice remonte en kayak de si tôt avec sa mère….

Cette promenade sur la rivière nous permet de voir que la vie des villageois au Laos est beaucoup tournée vers la rivière: des enfants qui nagent, des pêcheurs, des buffles, des femmes qui se lavent ou lavent leurs vêtements, des éléphants, ils sont tous dans l’eau, par devoir….ou par plaisir.