Au fil de l’eau, sur les rives de l’Okavango et du Zambèze

Du 3 au 7 juin: La bande de Caprivi (Nord est de la Namibie)

Depuis une semaine, nous avons l’impression de nous retrouver davantage dans l’ Afrique que nous imaginions. Nous sommes dans la bande de Caprivi, cette étroite bande de terre au nord-est de la Namibie en direction des Chutes Victoria. Le paysage a changé, des forêts verdoyantes ont remplacé les paysages arides du reste de la Namibie, et les grandes propriétés de bétail ont cédé la place aux huttes en chaume.

Beaucoup de gens marchent le long de la route, ou portent quelque chose sur la tête: du bois, des sacs, de l’eau.

Les fleuves africains de l’Okavango, à l’extrême nord est de la Namibie, et le célèbre Zambèze, ont été notre fil conducteur pendant ces quelques jours. C’était l’occasion d ‘aller dans des campings le plus souvent au bord de l’eau, propices à la pêche, au kayak (à Rundu), à l’observation des magnifiques couchers de soleil.

Quiétude assurée, contrairement aux fleuves d’Asie, il y a encore très peu de bateaux à moteur et ce n’est pas encore la saison touristique. Dans les campings et dans le parc de Mahango, nous nous sommes retrouvés presque tous seuls, à admirer notre premier hippopotame en train de manger (bruyamment!) et un baobab absolument gigantesque. .

L’idéal en cette saison, c’est qu’il fait trop froid le soir pour y avoir des moustiques, donc pas de risque d’ attraper le paludisme, comme nous le craignions. En contrepartie, nous sommes après la saison des pluies et beaucoup d’endroits sont encore inondés, tel ce camping à Divundu où nous nous sommes retrouvés les pieds dans la vase, mais aux premières loges pour écouter les hippopotames la nuit!

La vie sauvage au Botswana (7 et 8 juin)

Il n’y a pas que des hippos au bord de l’eau. Le parc de Chobe au Botswana nous a permis de voir des buffles, mais aussi des éléphants par centaines, et deux léopards dans le même après-midi! Marcellin qui conduisait a du rebrousser chemin plusieurs fois, on ne plaisante pas avec les grosse bébêtes…

Au Botswana, les gens sont plus détendus et souriants qu’en Namibie, on voit que ce pays n’a pas connu l’apartheid. Par chance, un sud africain nous a donné une bonne adresse, nous dormons deux nuits dans un camping hors du commun près de Kasane. Situé en pleine brousse, et à 50 mètres d’un point d’eau, nous pouvons voir sans discontinuer des troupeaux d’éléphants boire, depuis notre emplacement. Les nuits sont ponctuées de cris de babouins, de barrissements et d’arrachage d’arbres (heureusement pas dans le camping lui même!)

La nuit suivante, les éléphants sont étrangement absents au point d’eau. Nos voisins viennent nous prévenir: ils ont vu un couple de lions pas loin, il faut être vigilant car le camping n’a pas de clôture, comme souvent au Botswana. Les enfants ont pour consigne de ne pas s’éloigner du feu. Et de fait, cette nuit là, des rugissements résonnent dans la vallée, devenue d’un coup silencieuse: Waouh! Waouh! Pas trop envie de sortir du duvet pour aller faire pipi…

Les chutes Victoria au Zimbabwe. Pour aller visiter les chutes, il faut choisir entre la Zambie ou le Zimbabwe, nous optons finalement pour ce dernier. Les deux réclament un visa, mais le Zimbabwe est plus sur notre chemin du retour. On nous avait averti que le Zimbabwe avait tendance à faire payer tout, et ce fut le cas.. Aux douanes, depuis le 1er juin en plus du droit de passage payant du véhicule (25 USD), ils imposent une assurance gouvernementale. J’ai beau leur montrer (Marcellin) les papiers du véhicule montrant que celui ci est déjà assuré, rien ni fait. Bref, nous sommes bons pour 50USD en plus. Evidemment aucune description sur la dîte assurance, ce qu’elle couvre, ou les contacts en cas de sinistre! Le camping se révèle aussi très cher, de même que le droit d’entrée pour les chutes.

Cependant Victoria falls nous offre enfin ce qui nous manque depuis plusieurs semaines: de l’exercice! C’est à pied, depuis notre camping, le Rest Camp, que nous décidons d’aller visiter les célèbres chutes d’Afrique. Mais voilà, le fleuve Zambèze n’a jamais été aussi gorgé d’eau depuis quarante ans, et ce sont des milliers de m3 d’eau qui se jettent dans la faille formant des jets d’eau et se transformant en pluies fines, puis fortes tout le long des 800 mètres du chemin de visite. Les chutes sont finalement peu visibles et nous en revenons mouillés et déçus. Alice et Tom sont unanimes, ils préfèrent Iguazu.

Dans le Bush Namibien

 UN WEEK END DANS UNE FERME EN NAMIBIE

Nous venons de vivre deux jours extraordinaires dans la ferme d’une famille allemande de Namibie, tenue par Christa et Geppi, que nous avions rencontrés dans un camping il y a une dizaine de jours.

Leur ferme fait 6800 hectares, compte plus de 140 kms de clôture, environ 300 vaches, six chevaux et plusieurs types d’antilopes. Ils se sont installés depuis 1935 en Namibie et sont fermiers depuis deux générations.

Ici le bétail vit tout l’année dans le bush, pas d’étable ni d’écurie! Le manque d’herbe impose de grands espaces, environ 15 hectares par vache.

Ils ont la chance de vivre en pleine nature, peuvent admirer les étoiles mais la contrepartie c’est l’isolement ,le pensionnat pour les enfants la semaine. Le voisin le plus proche à 8 kms. Pas d’électricité, Geppy a installé un système complet avec des panneaux solaires, et le bois (ou charbon) est utilisé pour l’eau chaude, le fer à repasser et le four. L’eau, ressource vitale pour les humains et pour les bêtes, est puisée dans des nappes souterraines grâce à plusieurs éoliennes.

Ils produisent aussi eux même leur alimentation: le bétail et la chasse d’antilopes fournit la viande et les produits laitiers, le verger les fruits et légumes, la farine de mais permet de faire le porridge que tout le monde consomme ici au petit déjeuner.

Alice et Tom étaient ravis de trouver des compagnons de jeu dans cette famille nombreuse (quatre enfants de 9 à 14 ans) sans compter les chiens et chats qui ont fait une fois de plus le bonheur de Tom…. qui a même pu caresser Roméo, un guépard apprivoisé!

De 16 – Namibie

CHEZ LES BUSHMENS

Quelques jours et plusieurs centaines de kilomètres après, nous voilà dans une communauté Bushman (San).

Au départ, c’est la déception chez les enfants: notre guide est habillé à l’occidentale ce qui le rend très éloigné du film «  les Dieux sont tombés sur la tête ». Pourtant, Kumka est indéniablement un bushman, comme le témoigne sa petite taille: il n’est guère plus grand qu’Alice, en dépit de ses vingt ans.

En sa compagnie, nous visitons le village actuel, où les habitations en argile ou en tôle ne paient pas de mine à coté d’ une école plutôt bien dotée.

Et puis, comme par magie, Kumka réapparaît plus loin, cette fois en tenue traditionnelle de chasseur bushman. Il nous emmène auprès d’autres personnes habillées comme lui, c’est ce qu’on appelle ici un « musée vivant ».

Un vieux monsieur apprend aux garçons à faire du feu avec deux tiges de bois, à fabriquer un arc avec du bois et des fibres de plantes pour faire la ficelle. Ensuite, ils s’essayent au tir à l’arc.

Malheureusement, cet art n’est plus guère réservé que pour les touristes, les Bushmens n’ont plus le droit de chasser depuis 2005, un comble quand on sait que c’était le peuple le plus anciennement installé en Namibie!

De son côté, Alice confectionne son collier avec les femmes du village, à l’aide de coquilles, de graines et de morceaux de bois. On se croirait vraiment revenu comme à l’époque et les enfants en repartent enchantés!

LES ENFANTS ONT LA PAROLE SUR L’AFRIQUE DU SUD ET LA NAMIBIE (1)

LE SAVIEZ VOUS?

1) En arrivant en Afrique, Tom était étonné de voir autant de Blancs en Afrique du Sud. En effet, ce pays a anciennement été peuplé de Hollandais, d’Anglais pendant que la Namibie se peuplait d’Allemands.

De 1950 à 1990, Les Blancs ont imaginé un système politique inégalitaire ,où les Noirs n’auraient aucun droit, en Afrique du Sud et en Namibie. Il y avait des toilettes séparés entre noirs et blancs, des postes séparées, du magasins séparés, des écoles séparées et même des hôpitaux séparées! Ce régime terrible s’appelait l’APARTHEID. Il n’existe plus aujourd’hui mais la méfiance demeure entre les Blancs et les Noirs…

2) Ces deux pays sont les plus grands producteurs de diamants et de minéraux au monde ce qui leur apportent beaucoup de richesses.

De 16 – Namibie

DEVINETTES

A. Les plus hautes dunes du monde sont en Namibie. Combien de mètres font elles?

  • a. environ 500 mètres de haut
  • b. environ 200 mètres de haut
  • c environ 300 mètres de haut

B. Que tient Tom dans ses mains?

De 16 – Namibie

C. Qu’est ce qu’un Springbok?

D. La tribu des Hereros porte un drôle de chapeau car les femmes veulent ressembler à une bête à cornes très admirée en Afrique, laquelle?

De 16 – Namibie

E. Avec quoi les Himbas enduisent elles leurs maisons?(lire l’article les concernant)

F. Avec quoi les Himbas s’enduisent elles le corps? (lire l’article les concernant)

G. Que représente cette photo?

De 16 – Namibie

Trois jours parmi les animaux sauvages dans le parc d’Etosha

Depuis avant hier, nous sommes entrés dans le parc d’Etosha, le plus beau parc de la Namibie. Dans ce parc vivent plusieurs milliers de lions, léopards, rhinocéros, gazelles, antilopes, hyènes, chacals, girafes, éléphants et oiseaux de toutes sortes, sans compter les zèbres.

Nous avons eu la chance de voir tous ces animaux, de près ou de loin, en troupeaux ou solitaires. Les plus grands moments dans ce cas sont ceux où un fauve ou un pachyderme passe à quelques cm de notre 4×4. Par exemple nous avons eu la surprise de voir passer un léopard ( sachant que le léopard est un animal extrêmement difficile à voir car il vit la nuit et il passe généralement son temps dans les arbres ) en pleine journée si près que nous aurions pu le caresser!!!

Une autre fois,un éléphant mâle a déboulé et est passé à 50 cm du 4×4, manquant de le renverser!Cette fois ci nous avons eu vraiment peur car l’éléphant pouvait nous écraser à tous moments! Le parc est parsemé de points d’eau ce qui nous a permis de voir les animaux boire, seuls ou en troupeaux.

De 16 – Namibie

Nous avons vus des lions de très près et nous les avons même vus s’accoupler…

Petite précision  des parents: « Nous avons adoré les campsites confortables de Okaukeujo, Halali et Namiton; le premier pour son point d’eau attirant de nombreux animaux jour et nuit et auquel nous pouvons nous approcher à 50m, le deuxième pour sa piscine énorme 20x10m, le troisième pour son ombrage agréable« 

Signé Alice (photos et article)

 

Le peuple de l’ocre et les chutes d’Epupa au Kaokoland

Opuwo et la rencontre des Himbas

– « Regarde Alice, des femmes himbas! » s’exclame Tom dans les rayons du supermarché d’Opuwo.

Difficile de ne pas les regarder, elles sont partout ici, grandes, majestueuses avec leur coiffe et leur tenue traditionnelle, et souvent avec un bébé dans le dos. Alice est aux anges, depuis le temps qu’elle en a entendu parler, elle va enfin pouvoir les rencontrer.

Elisabeth, rencontrée sur le parking du supermarché, est un personnage. Elle a mon âge, (38 ans) mais une vie déjà bien remplie. Mariée très jeune, elle a eu son premier enfant vers 15 ans et un total de … 11 enfants! Bien que ne portant plus l’habit himba, elle va nous servir de guide dans son village. Nous faisons ensemble les les achats de provisions pour le village (sacs de farine, de sucre, pain, biscuits…), puis nous embarquons notre corpulente matrone à l’avant du 4×4, pendant que je me tasse à l’arrière avec les enfants.

Alice raconte la suite:

« Nous sommes allés rendre visite au village de Ohungomore, à 15 kms d’Opuwo. Nos aventures ont commencé quand nous avons pris en stop une jeune femme himba, couverte d’ocre de la tête aux pieds 

Quand nous sommes arrivés au village, nous avons tout de suite été présentés à la femme du chef, (les hommes étant tous partis avec le troupeau de vaches,faire leurs trente kilomètres pour chercher de l’eau) puis nous avons interviewé des enfants sur leur mode de vie. Après avoir chanté et montré quelques jeux de mains avec Tom, notre guide nous a initié aux cultures locales en nous montrant le « frigo », une hutte couverte de bouse de vache, et le feu des ancêtres. Ensuite, nous avons été invités dans la hutte du chef et après une tournée de lait caillé, on m’a demandé de me déshabiller. 10 minutes plus tard, j’étais une vraie jeune fille himba, couverte d’ocre moi aussi. »

Nous apprenons par Elisabeth que les femmes himbas se marient souvent jeunes (quelquefois moins de 15 ans) et que leurs habits et leurs cheveux changent en fonction de leur âge: tressés en nattes sur le devant quand elles sont pré-pubères, elles se font des nattes, et portent une lourde ceinture quand elles deviennent femmes. On leur enlève aussi les quatre incisives de devant pour qu’elles ressemblent davantage….à une vache! Et oui, là bas, le bétail est une source de richesse et les femmes admirent beaucoup cet animal. D’ailleurs les femmes hereros ont une coiffe qui imite les cornes des vaches!

Pour l’anecdote, on a passé les quelques heures suivantes à enlever l’herbe à piquants qui s’était accrochée à nos chaussures, l’ocre sur nos peaux et nos vêtements et le lait caillé qui avait coulé dans la voiture, autant de souvenirs d’une visite pas comme les autres qui restera longtemps dans nos mémoires. On leur a aussi acheté des bracelets en corne de ….vache, bien sûr!

Que deviendront les himbas dans 10, 15 ans? Depuis 15 ans, Jackie, l’ancien gérant de notre camping, a vu les choses évoluerr: la disparition des animaux sauvages, l’arrivée de la route, de l’électricité , du téléphone et des commerces ont entrainé des changements importants dans la vie des Himbas, qui se sont ouverts au tourisme. Il est malheureusement probable que les traditions finissent pas disparaitre au nom de la “modernité”.

Les chutes d’Epupa à la frontière angolaise

Trois heures de route plus au Nord nous font apercevoir d’autres villages caractéristiques des Himbas, avec des huttes rondes parfois entourées de branches pour repousser des éventuels animaux. Les obstacles ne manquent pas, entre les troupeaux de chèvres et de vaches qui traversent inopinément, et les passages à gués un peu raide, les gens qui nous arrêtent sur la route mais dont on ne comprend pas vraiment ce qu’ils veulent….Le Kaokoland est très vert dans cette partie et beaucoup plus montagneux, avec des spécimens d’arbres étonnants.

La rivière Kunene marque la frontière avec l’Angola, c’est un oasis de verdure dans les palmiers, où se nichent des campings confortables, encore tenus par des blancs (d’origine allemande). Il fait chaud, au moins 35°c sans vent. Nous y restons une journée complète, à profiter de la piscine et des balades autour de la rivière (le matin quand il fait encore frais) dans l’espoir d’apercevoir les fameux crocodiles…mais en vain! La fin de l’après-midi, quand le soleil décline enfin, les couleurs sur les chutes d’Epupa sont incroyables, avec des arbres gigantesques, des palmiers et un côté vraiment sauvage (côté angolais) encore peu exploité.

Au programme de la semaine, la redescente plus au sud vers le parc d’Etosha, pour essayer de voir enfin les « big five »: buffles, lions, éléphants, rhinos et léopards.

Des dunes de Sossusvlei aux eaux chaudes de Warmquelle

Même si c’est l’automne, il fait chaud en Namibie, de plus en plus chaud au fur et à mesure que nous progressons. Cela nous rappelle l’Australie, à part que cette fois-ci, la climatisation marche, ce qui rend notre voyage beaucoup plus supportable et ….il y a moins de mouches!. D’ailleurs, la similarité avec l’Australie ne s’arrête pas là, c’est la deuxième fois que nous traversons le tropique du Capricorne!

Nous pensions avoir très froid la nuit, c’est le contraire qui se produit : encore 30°C à 21h, qui dit mieux? Serions nous trop tôt dans la saison?

La Namibie est un pays si vaste et désertique que les rencontres sont relativement rares, on ne croise que peu de véhicules et quelques charrettes. Par chance, à Maltahoe, nous passons la nuit de ce mardi 11 mai chez Anne, une Française bien sympathique, qui connait bien l’Afrique et avec qui nous avons une discussion passionnante sur les rapports entre la communauté locale (les Namas) et les blancs. Alice n’est pas en reste, et se montre aussi très intéressée, tandis que Tom joue avec les chiens (une fois de plus!) et que le pauvre Marcellin est de corvée de montage de tente.

Jeudi 13 mai. A 5H30, il fait encore nuit ce matin à Sesriem mais il faut se dépêcher car le lever de soleil sur les dunes de Sossusvlei n’attend pas! C’est aussi la meilleure heure pour observer le long de la route, les springboks, les autruches, les oryx et les renards.

Ces dunes du désert de Namib, anciennes de plus de cinq millions d’années, sont aussi parmi les plus hautes du monde. Nous nous joignons aux autres touristes pour gravir ces montagnes de sable rouge, (et remplir nos chaussures!) comme une colonie de foumis. C’est magnifique.

Le soir même nous avalons les 6 heures de routes jusqu’à Wallis Bay en faisant une halte essence et déjeuner à la petite oasis de Solitaire. Nous passerons de long moment à regarder les vieilles carcasses de voiture, mais encore plus devant les succulentes « meat pie », tartes aux pommes et autres pâtisseries dans l’unique et inattendue « bakery » du site, dont le guide dit que c’est « une des meilleures d’Afrique! ».

Le week end de l’Ascension, nous le passons au bord de l’Océan atlantique, dans un climat beaucoup plus frais et venté….au point de nous réveiller dans le brouillard! Ici les vagues sont fortes et même dans les mois les plus chauds, on ne s’y baigne guère, avec cette eau à 15°C. Notre premier camping dispose de bonnes aires de jeux qu’Alice et Tom useront largement, et nous sommes tous seuls dans la plupart des camp sites.

Nous avons rendez-vous à Swakopmund chez un garagiste pour essayer de réparer le canopy de notre 4X4. Ce dernier ne peut que réparer la fermeture et ne peut pas renforcer le toit du canopy. Mais l’agence nous propose de changer de véhicule à Opuwo dans une semaine.

La ville de Swakopmund a été créé par les allemands vers 1900 à l’époque où la Namibie était un protectorat allemand. Elle a conservé une forte communauté germanique et des rues rappelant les villes allemandes. Quel contraste quand on sait qu’à l’extérieur de la ville, ce ne sont que des dunes de sables ou des surfaces désertiques….

La route de sel qui mène à Cape Cross plus au Nord est lunaire, on se croirait un peu dans le salar d’Uyuni. Pas étonnant que la côte porte le nom peu engageant de « Skeleton coast », on n’y trouve que des pêcheurs et une des plus importantes colonies d’otaries à fourrure de Namibie: plus de 100 000 individus se piétinent, nagent dans les rouleaux, et bêlent dans une puanteur épouvantable. Un spectacle incroyable!

De 16 – Namibie

Tournant le dos aux grands rouleaux de l’Océan (je vous assure que dormir à côté de ce grondement, ce n’est pas facile!) nous nous dirigeons à présent vers le Damaraland, un vaste territoire peuplé de …..Damaras. Dans le massif du Spitzkoppe, qui émerge comme un mirage au milieu du désert, petits et grands trouvent une aire de jeux géante. Les massifs de granit, héritage d’une époque volcanique révolue, se prêtent à l’escalade et à l’exploration, et constituent autant de repères d’oiseaux et de damans (sorte de marmotte.). Nous campons sur place, mais il n’y a pas d’eau, heureusement que nous sommes partis avec des réserves.

Au menu de ce soir, mashmallows grillés au barbecue, sur une idée d’Alice.

Les pierres de Namibie nous racontent leur histoire….

Quand nous ne roulons pas, nous visitons les curiosités locales. Au centre de la Namibie, les pierres ont leur mot à dire….

A Twyfelfontein, les Bushmens, ont gravé il y a 6000 ans sur des blocs de grès rouge, les animaux de l’époque, avec leurs empreintes. Les reconnaissez vous?

Non loin, ces tuyaux d’orgue de dolérite se sont formés il y a 125 millions d’années, par refroidissement du magma.

Il y a 280 millions d’années (encore plus fort!), des arbres déracinés ont été transportés par l’eau, recouverts de sédiments et pétrifiés, c’est à dire qu’ils se sont transformés en pierre!

Mercredi 19 mai

– «  Une girafe! Une girafe! » vient de s’écrier Marcellin au volant. Vision incroyable et inattendue en plein milieu de la savane, on n’est même pas dans un parc national, mais dans le Nord du Damaraland.

– « C’est une vraie? » Depuis la fausse baleine que nous avions vue échouée sur une plage de Bonne Espérance pour les besoins d’un film, on n’est sûr de rien. Mais oui, elle agite sa queue et nous regarde avec indolence. 500 mètres après, on aperçoit un troupeau au loin, avec quelques zèbres.

Nous avons quelque mal à trouver le campsite de Warmquelle, sur une piste défoncée. Des enfants à moitié nus courent vers nous pour nous vendre du bois ou des colliers, au loin des huttes en terre que nous voyons pour la première fois et des enclos à bétail.. Ca y est, nous y sommes, c’est vraiment loin de tout, mais il y a des bassins d’eau chaude naturelle dans lesquelles nous avons plaisir à nous plonger. Nous sympathisons avec une famille d’origine allemande qui vit en Namibie et dînons ensemble au feu de bois. Super, ils nous invitent dans leur ferme dans une semaine!

En attendant, il nous reste à découvrir le Kaokoland, le pays des Himbas.

Le Fish River Canyon, nos premiers jours en Namibie

Pour la trente troisième fois, nous remplissons les formulaires administratifs pour changer de pays. Ici, il faut passer par quatre comptoirs différents, tenus par un personnel très nonchalant. C’est l’Afrique, le temps ne compte pas. Que d’informations à remplir à la frontière avec la Namibie! « Il faut compléter le numéro de téléphone d’une personne à appeler en France », me dit l’officier de l’immigration. On ne plaisante pas avec la sécurité, quelque fois qu’un Lion nous dévore!

La Namibie est un vaste pays à la densité très faible. 824.000 km2 en superficie avec seulement 2 Millions d’habitants! A peine rentrés dans le sud du territoire, nous quittons la belle route bitumée pour une longue piste vers l’impressionnant Fish River Canyon, 161 km de long et 27 km de large.

Après quelques derniers kilomètres sinueux dans le canyon, nous voici dans notre premier campement à Ais Ais. L’ensemble semble luxueux. Imaginez une piscine alimentée par des sources d’eau chaude à 60°c. L’addition est aussi chaude: 60 Euros. Pour seulement un emplacement et 4 personnes dont 2 enfants à demi-tarif, c’est exorbitant, d’autant plus que l’eau est trop chaude pour que nous en profitions. Mais bon, on paye le confort: des super sanitaires avec de la lumière 24h/24. Il est déjà tard, 17h, ce qui ne nous laisse guère de temps pour monter nos tentes et faire à manger en découvrant notre équipement. La nuit tombe à 18h30….

Premier essai de monter nos tentes, cela prend un certain temps, un voisin vient aider Marcellin. Pour ce soir, ce sera des pâtes, les enfants….

De 16 – Namibie

Le lendemain, nous nous rendons au point de vue grandiose du canyon. Nous nous sentons tout petits dans cet immense paysage minéral. Et ce silence….

De 16 – Namibie

Les jours suivants, le même scénario se répète. Lever vers 6h30 (7h30 heure Afrique du sud), petit déjeuner et rangement des tentes en deux heures pendant que les enfants se lavent et font école. C’est sportif de se faufiler dans le coffre pour sortir ce dont on a besoin, mais on commence à s’organiser mieux, après les difficultés du début, du genre….il est où l’égouttoir? Chacun a son rôle, papa le montage et démontage des tentes, maman la cuisine et l’école, Alice l’organisation intérieure des tentes et la vaisselle le soir, Tom les chaises de camping et le couvert.

Les enfants enthousiastes se battent pour creuser les toilettes, quand on campe dans la nature, comme ce soir près du Naute dam. Nous avons improvisé un barbecue, ici on appelle cela un “brai”. Au menu, saucisses et pommes de terre braisées, pain du trappeur. Quel luxe de dormir tous seuls sous un firmament magnifique: on voit très bien la croix du sud et la constellation d’Orion. L’imagination va bon train: et si il y avait un troupeau d’hippopotames, une tribu de bushmens?


A défaut de fauves, nous apercevons de nombreux oiseaux, des antilopes (Oryx) et nos premières autruches!

Près de Keetsmanshoop, on tombe sur un camping idéal. Un trampoline pour les enfants, une forêt de “kokerboom”, ces arbres apparentés aux aloès, des guépards (cheetahs) en captivité que nous avons la chance de voir de près… euh, pas trop près Tom!