Hong-Kong

Dimanche 28 Mars: L’aéroport de Xian se trouve à 50kms du centre ville, mais nous n’avons pas l’impression de quitter réellement l’espace urbain tant il y a de barres d’immeuble et de grands complexes routiers. Notre avion pour Shenzen est encore un Airbus A320, mais encore pour combien de temps, car nous lisons justement dans le Daily China d’aujourd’hui que la Chine lance le C19 un avion de la COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China Ltd) qui devrait le concurrencer à partir de 2016.

De 13 – Chine

L’arrivée sur Hong Kong est spectaculaire, la voie rapide passe sur un grand pont qui offre une vue plongeante sur les porte conteneurs et les gratte ciels, adossés à la montagne. Les exclamations fusent:

”Tiens, tu as vu, ici on conduit à gauche! “

”Des tramways à deux étages!”

”Regarde les gros bateaux! ”

Pendant que l’oeil de Tom s’arrête surtout sur les différents modes de transport, Alice apprécie de renouer avec les grands magasins et la modernité, même si nous détonons un peu avec nos chaussures de randonnée et nos sacs à dos, dans ce milieu d’hommes d’affaires.

Grace à Stéphane et Laetitia, qui nous ont mis en contact avec des amis à eux, nous goûtons aux spécialités cantonaises (spécialités à la vapeur, porc cantonais..) dans des restaurants assez chics: Alice est impressionnée par l’épaisseur des moquettes et les lustres, auxquels elle n’est pas habituée. Ils s’appellent Louis, Caroline, Guillaume, Natacha, Cédric, Oilei, Frédéric, Béatrice, et habitent à Hong Kong depuis plusieurs années. Ils disent tous apprécier leur vie d’expatriés, même si cela suppose des sacrifices car leurs logements sont exigus et hors de prix. La communauté française à Hong Kong est de plus en plus importante, environ 7000 personnes. Nous les remercions d’avoir pu partager quelques moments avec nous, et particulièrement Louis qui nous a orienté dans Hong-Kong alors que nous étions arrivés pour une fois sans guide!

Les deux moments forts de cette visite sont le spectacle son et lumière de nuit, depuis la presqu’île de Kowloon, et prendre le thé depuis le soixante quatrième étage du plus grand gratte ciel de Hong Kong, l’IFC, où travaille Natacha. On n’a pas vu Batman, mais c’était quand même formidable!

Nous marchons beaucoup à Hong Kong, et pour une fois sans risque de se faire écraser! En effet, l’architecture toute en verticalité de la ville est impressionnante mais pas inhumaine, car elle sait concilier aussi des passerelles pour les piétons, ce qui n’est pas fréquent dans les villes asiatiques, et des espaces verts entre les immeubles.

Tous les soirs, nous reprenons la navette gratuite pour notre auberge de jeunesse, perchée en haut du Mt Davis. C’est un havre de paix, idéal pour l’école le matin.

De 13 – Chine

Xian et l’armée enterrée de l’empereur Qin

Le voyage en train

Vendredi 25 Mars, 18h30: C’est déjà l’heure de quitter nos amis. Il nous faut aller vers la gare de l’Ouest de Pékin pour prendre le train de nuit allant à Xian, et on ne peut pas prendre le taxi à cause des embouteillages. Nous devons donc nous soumettre à l’épreuve du métro de Pékin aux heures de pointe (avec tous nos bagages!). La gare se dresse devant nous, imposante: l’équivalent d’un bâtiment de quinze étages, surplombé d’une pagode. Gigantesque!

Nous avons une heure d’avance, et nous décidons donc de dîner en commandant des repas sur photos, notre chinois se limitant encore à dire merci, bonjour, l’addition… J’en profite pour regarder nos billets de train, et qu’est ce que je vois? Ils sont datés pour le 24. Aie! Que faire?

On se précipite donc au seul guichet anglophone, celle ayant la moins de queue, qui nous confirme que nos billets sont périmés. Par chance, il y a encore de la place, il faut donc racheter des billets mais nous serons séparés dans deux cabines. Bizarrement, une fois passés, nous entendons une sonnerie, et nous voyons des centaines de Chinois se précipiter aux guichets. Que se passe t-il? Peut-être les billets sont-ils bradés à partir d’une certaine heure?

L’intérieur de la gare est noir de monde, pareil dans la salle d’attente. Mais tout semble bien organisé pour gérer cette affluence. A l’heure dite, un haut parleur déclenche une marée humaine vers la porte marquée Xi’an, nous suivons le flot en essayant de ne pas nous perdre. Nous voici dans nos cabines, les garçons dans l’une et les filles dans l’autre.

De 13 – Chine

Tom trouve encore l’occasion de me réclamer la Nintendo DS, et devant mon refus se met à geindre « maman, maman ». Se méprenant sur son intention, le couple partageant notre cabine engage une conversation en chinois, vite limitée par mon incompétence en la matière, mais nous finissons par comprendre qu’ils se proposent d’échanger leurs places avec Alice et Anne. Super! A l’aide de notre manuel de conversation universelle je leur fais comprendre que nous venons de France. Apparemment ils connaissent le tour de France, car à la vision de la carte de France, le Chinois se met à mimer un cycliste… Tom se prend aussi au jeu du mime en leur faisant comprendre que sa maman est professeur et son papa travaille autour des avions.

Ce voyage en couchette molle se révèle très confortable, nous sommes réveillés au petit matin par une douce musique…..

Xi’an

Les 7 sages, notre auberge de jeunesse à Xi’an, se situe dans une demeure traditionnelle avec cour intérieure. L’endroit est agréable, aéré et silencieux. Tom et Alice ont vite repéré le baby-foot qu’ils useront pendant nos deux jours ici.

Quelques heures après, nous sommes devant la fameuse armée de soldats, cavaliers, fantassins, et archers découverte en 1974, qui attire des visiteurs du monde entier. Alice raconte sur son cahier:

« Aujourd’hui, nous avons été voir une armée de terre cuite qui est composée de 6000 soldats grandeur nature. Ils protégeaient la tombe de l’empereur Qin Shi Huangdi (200 avant JC) et au fil des années, le temps les a noyé dans l’oubli. Maintenant, on peut les voir sur le site même de leur découverte. »

Les fouilles sont encore en cours, et prendront certainement plusieurs années, vu la taille du chantier et les difficultés techniques: les couleurs des statues disparaissent une fois exposées à l’air libre, et les Chinois ne disposent pas de la technologie pour les conserver intacts….. Ces soldats tenaient des armes qui ont malheureusement disparu, pour la plupart.

Xi’an est une grande ville moderne, il reste cependant des quartiers plus traditionnels que l’on peut explorer à pied. A chacun ses préférences: Marcellin goûte aux spécialités du quartier ouigour (musulman), et Anne est fascinée par les rues dédiées à la calligraphie.

Mais ce que nous avons tous aimé à l’unanimité, c’est faire la course en tandem autour des 14 kms de murailles qui encadrent la ville! Pour une fois qu’on a du beau temps sans brouillard…

Les enfants vous parlent de la Chine

I) ILS VOUS RACONTENT ……

    Alice : LA GRANDE MURAILLE DE CHINE

«Nous revenons de la Grande Muraille de Chine où nous avons marché pendant 4h d’affilé. Le paysage m’a beaucoup fait penser à l’Isla del sol en Bolivie. Durant le trajet, Tom et moi comptions les tours que nous croisions de temps en temps, et à la fin, nous en étions arrivés à 30 tours! On a aimé quand c’était très délabré, parce qu’on aurait dit qu’on était des explorateurs. Nous avons eu une médaille parce qu’on avait bien marché. J’ai été déçue d’apprendre qu’on ne la voyait pas de la lune, je pensais que le mur était encore plus grand! »

Pour en savoir plus: La muraille de Chine (ou plutôt les différentes murailles de Chine) fait 6700 kms, de la mer jaune jusqu’au désert de Gobi. Construite d’abord en terre, puis en brique et en pierre, elle était supposée empêcher les envahisseurs monghols de pénétrer dans l’Empire. En réalité, Gengis Khan a quand même envahi l’Empire et ses successeurs après lui. Sa construction a fait mourir des centaines de milliers de soldats, paysans et détenus.

Tom: SA SEMAINE EN CHINE: 

« J’ai aimé l’appartement de nos amis à Beijing et marcher sur la grande muraille malgré le froid. J’ai aussi aimé le temple du ciel et les soldats en terre de Tom et Léa (collection la cabane magique tome 9) » à XIAN.

 

II) JEUX

Devinettes: après avoir lu le dernier article sur Pékin, pouvez vous répondre à ces questions?

  1. Quelle est le chiffre symbolique des Chinois?

  2. Qui vivait dans la cité interdite?

  3. Quelle était l’animal fétiche de l’empereur, qui est représenté parto ut ici?

  4. Quelle était la couleur de l’empereur de Chine?

Questions à choix multiples:

  1. A Pékin (Beijing), il y a……
    a.10 millions d’habitants
    b. 15 millions d’habitants
    c. 25 millions d’habitants

  1. L’animal qui symbolise aujourd’hui la Chine est :
    a. Le koala
    b. le canard
    c. le panda

III) Photo insolite

  1. La photo suivante a été prise dans la cité interdite. Sur beaucoup de toits, on retrouve ces petits personnages dont le nombre varie. A votre avis quelle en est la signification?

Pékin, la Cité Interdite et la Muraille de Chine

Samedi 20 mars: « Maman, tu as vu, de la neige au pied des arbres! », dit Tom. Après Hanoi, les enfants n’en reviennent pas de replonger dans le froid à Pékin. Pourquoi venir si au Nord, dans la capitale de la Chine? Parce que nous connaissons une famille d’expatriés, Jérôme et Marjorie et leurs enfants Pierrick et Oriana, qui nous offrent ce qui nous manque le plus en ce moment dans notre voyage: cinq jours de confort (on n’a jamais aussi bien dormi!) et de jeux pour les enfants, comme à la maison.

De 13 – Chine

Grâce à eux, nous découvrons la Chine comme nous n’aurions jamais pu le faire. Avec Jérome, nous courons au marché aux voleurs de Panjiayuan où il nous apprend comment marchander. « Il faut toujours baisser les tarifs par 4 ou 3, et laisser le marchand descendre le prix en faisant semblant de partir », dit-il pendant que nous feuilletons le livret rouge des citations du défunt président Mao Tse-Toung. On y trouve de tout: des meubles tibétains, des vêtements folkloriques, des peintures, des bronzes ou des statues en pierre. Les prix sont réellement bas, et la tentation trop forte pour ne pas résister, nous en repartons donc avec quelques chinoiseries…

Après une bonne tartiflette et de bonnes crêpes dans un bon restaurant français, puis une pause dans le centre culturel français, nous allons tous visiter le temple des lamas, la plus grande lamasserie de Pékin construite en 1694. Ici on vient en famille se prosterner avec les baguettes d’encens devant l’un des plus grands Boudhas debout.

A Pékin, les maisons traditionnelles (hutongs) disparaissent peu à peu pour laisser la place à de grandes avenues ou de grands immeubles. Les ruelles y sont si serrées qu’on ne peut y circuler qu’en vélo. Pour Alice et Tom, c’est aussi la découverte des toilettes communes à la chinoise, sans espace privé… Mais depuis les Jeux Olympiques 2008, ils sont devenus très rares.

Lundi 23 mars: Tempête de sable toute la journée et pollution de niveau 5 (maximum). Les Pékinois sont censés rester chez eux. Après avoir hésité, nous nous lançons bien couverts, tous seul dans les transports en commun pour se rendre sur la célèbre place Tian’anmen. Les caméras omniprésentes et les contrôles des sacs nous rappellent que le lieu est hautement protégé depuis les événements de 1989 où les défenseurs des droits de l’homme se sont vus chargés par des chars. Il y a partout des gardes dont la taille semble avoir été aussi un critère de recrutement: ils mesurent tous plus de 1m90!

La cité interdite est l’ancienne résidence de l’Empereur chinois jusqu’en 1911. Nous sommes impressionnés par la hauteur des murs et la beauté des céramiques sur les tuiles jaunes (couleur de l’empereur). Les noms des lieux sont évocateurs: palais de l’harmonie suprême, palais de pureté céleste, hall de l’union et de la paix, porte de la tranquillité terrestre, palais des mille automnes, colline de la beauté…etc

De 13 – Chine

Un soir nous nous offrons même le luxe de laisser les enfants à

une «Aye» (une aide chinoise) pour sortir dans le quartier animé de Wangfujing. Les grands magasins y côtoient les petites ruelles touristiques où l’on y mange des trucs bizarres comme des brochettes d’hippocampes et de scorpions encore vivants.

A Tianten, les Chinois vont visiter le temple du ciel, construit sous la domination Ming en 1530. On y retrouve une structure circulaire impressionnante de détails symboliques: le chiffre 9, symbole de la perfection et la longévité, se compte dans le nombre de marches pour accéder aux différentes terrasses; le dragon, représentation de l’empereur; ou encore le phénix, symbole de l’impératrice.

Quelle ambiance dans ce parc! Les Pékinois se divertissent dans les parcs en dansant, en pratiquant des jeux de raquettes, en écoutant des chanteurs, en jouant aux cartes.

On ne pouvait repartir de Pékin sans goûter au fameux canard laqué (ici on dit « kaoya ») et sans être monté à la grande muraille de Chine. Nous avons donc fait la superbe randonnée de 4h de Jinshanling à Simatai, à l’unanimité la plus belle ballade de notre tour du monde. (voir le prochain article des enfants ont la parole).

De 13 – Chine

Notre itinéraire en Asie du Sud-Est

Mais où est la famille Dagicour? Voici une carte qui vous permettra de localiser nos principales étapes en Asie du Sud-Est. Voici une carte qui décrit notre itinéraire en Asie du Sud-Est commençant à Singapour et traversant la Thailande, le Laos, le Cambodge, le Vietnam et finissant par le sud de la Chine.

Bons plans et notes pour la Chine

Une adresse à nous recommander, vos propres souvenirs du pays, n’hésitez pas à nous les communiquer en commentaire de ce billet ou par email à dagicour@gmail.com