Jeudi 27 août, nous quittons la ville de Sucre et embarquons dans le bus Emperador pour Potosi. Le paysage est toujours aride: peu d’arbres, et très minéral! Cette fois-ci, nous avons seulement 3 heures de trajet. A côté de nous, encore des Français! Pas étonnant, car nous sommes l’une des premières nationalités à visiter le plus la Bolivie. Et bien devinez! Il s’agit aussi de tourdemondistes, Jean-Baptiste et Sophie (www.jbsophie.top-depart.com) Nous les retrouvons le soir pour dîner.
Le vendredi matin nous visitons les mines de Potosi, qui ont fait la richesse de la ville dans les temps coloniaux. L’architecture, les églises et les monuments témoignent encore de cette période. Il paraît que les rues étaient même en argent! Aujourd’hui, on trouve surtout du Zinc dans ces mines et l’espérance de vie moyenne des mineurs ne dépasse pas 45 ans en raison des problèmes respiratoires.
Ci-joint un extrait du journal d’Alice
Chanter en travaillant « tut, tit, boum! ». Nous sommes aujourd’hui à Potosi dans les mines où un guide nous fait la visite. Dans les mines, les gens travaillent encore aujourd’hui à la pioche et à la dynamite! Nous leur avons acheté 2 paquets de feuilles de coca (comme ils ne mangent pas de la journée, ils prennent la coca), 2 bouteilles de soda et un paquet de dynamite! Les enfants de plus de 10 ans y travaillent aussi, mais nous n’en avons pas vu; par contre, on voyait les adultes qui travaillaient dans des conditions extrêmes!
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Et effectivement, nous voyons ces mineurs tirer des Wagons très chargés par groupe de trois, faire du marteau piqueur dans une atmosphère irrespirable, on se croirait dans Germinal…..
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Vous pouvez voir à travers les photos que nous étions bien ‘armés’ pour cette expérience inoubliable. Et tous les cadeaux que nous avons achetés ont bien été utiles pour remercier les mineurs de nous avoir laissé voir leur quotidien si difficile.
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La photo suivante montre un « Tio », le dieu de la mine en quelque sorte, les mineurs lui font des offrandes pour qu’il leur soit favorable: ils l’aspergent d’alcool pur, de feuilles de coca et lui donnent des cigarettes. Comme dit Alice, ils l’ont fait à leur image!
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Au final, les enfants ont adoré la visite, et Tom serait bien resté dans la mine pour casser des caillous avec le marteau!
Nous visitons la « Casa de moneda » l’après midi tandis que le temps se dégrade. Nous avons même droit à des flocons de neige! Là encore, nous avons la chance d’avoir une guide qui parle français pour nous tous seuls! La visite se révèle passionnante. Nous passons d’abord par une galerie de tableaux du XVIème au XIXème siècle, avant de passer dans la salle d’exposition des monnaies. Les premières frappes de monnaie par les Espagnols au XVIème siècle n’étaient pas rondes, mais seul leur vrai poids en argent était important. A l’époque coloniale, les mêmes pièces circulaient en Espagne et en Amérique du Sud!
Le musée présente aussi tout le processus de fabrication — les forges, les laminoirs, les salles de découpe et de frappe – à travers le temps en utilisant la force animale, puis la vapeur et enfin l’électricité au XXème siècle. La production de monnaie s’est arrêtée en 1950. La monnaie bolivienne est maintenant produite à l’étranger à travers de grands appels d’offre internationaux. La France a longtemps fabriqué les billets! A voir absolument le laminoir du XVIIIème en bois de chêne vert importé d’Espagne. Enfin, pour finir la visite du musée, Alice et Tom ont droit à leur pièce en cuivre que je frappe moi même.
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Le samedi, c’est une grande fête à Potosi, la « entrada de los Chutillos ». Nous assistons à des danses accompagnées d’orchestres, toutes plus colorées les unes que les autres: un plaisir des yeux qui dure tout le week-end.
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Nous partons maintenant pour Uyuni pour le célèbre Salar du même nom, et avons une pensée particulière pour tous ceux qui font leur rentrée la semaine prochaine. Bon courage à tous!