Hong-Kong

Dimanche 28 Mars: L’aéroport de Xian se trouve à 50kms du centre ville, mais nous n’avons pas l’impression de quitter réellement l’espace urbain tant il y a de barres d’immeuble et de grands complexes routiers. Notre avion pour Shenzen est encore un Airbus A320, mais encore pour combien de temps, car nous lisons justement dans le Daily China d’aujourd’hui que la Chine lance le C19 un avion de la COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China Ltd) qui devrait le concurrencer à partir de 2016.

De 13 – Chine

L’arrivée sur Hong Kong est spectaculaire, la voie rapide passe sur un grand pont qui offre une vue plongeante sur les porte conteneurs et les gratte ciels, adossés à la montagne. Les exclamations fusent:

”Tiens, tu as vu, ici on conduit à gauche! “

”Des tramways à deux étages!”

”Regarde les gros bateaux! ”

Pendant que l’oeil de Tom s’arrête surtout sur les différents modes de transport, Alice apprécie de renouer avec les grands magasins et la modernité, même si nous détonons un peu avec nos chaussures de randonnée et nos sacs à dos, dans ce milieu d’hommes d’affaires.

Grace à Stéphane et Laetitia, qui nous ont mis en contact avec des amis à eux, nous goûtons aux spécialités cantonaises (spécialités à la vapeur, porc cantonais..) dans des restaurants assez chics: Alice est impressionnée par l’épaisseur des moquettes et les lustres, auxquels elle n’est pas habituée. Ils s’appellent Louis, Caroline, Guillaume, Natacha, Cédric, Oilei, Frédéric, Béatrice, et habitent à Hong Kong depuis plusieurs années. Ils disent tous apprécier leur vie d’expatriés, même si cela suppose des sacrifices car leurs logements sont exigus et hors de prix. La communauté française à Hong Kong est de plus en plus importante, environ 7000 personnes. Nous les remercions d’avoir pu partager quelques moments avec nous, et particulièrement Louis qui nous a orienté dans Hong-Kong alors que nous étions arrivés pour une fois sans guide!

Les deux moments forts de cette visite sont le spectacle son et lumière de nuit, depuis la presqu’île de Kowloon, et prendre le thé depuis le soixante quatrième étage du plus grand gratte ciel de Hong Kong, l’IFC, où travaille Natacha. On n’a pas vu Batman, mais c’était quand même formidable!

Nous marchons beaucoup à Hong Kong, et pour une fois sans risque de se faire écraser! En effet, l’architecture toute en verticalité de la ville est impressionnante mais pas inhumaine, car elle sait concilier aussi des passerelles pour les piétons, ce qui n’est pas fréquent dans les villes asiatiques, et des espaces verts entre les immeubles.

Tous les soirs, nous reprenons la navette gratuite pour notre auberge de jeunesse, perchée en haut du Mt Davis. C’est un havre de paix, idéal pour l’école le matin.

De 13 – Chine

Xian et l’armée enterrée de l’empereur Qin

Le voyage en train

Vendredi 25 Mars, 18h30: C’est déjà l’heure de quitter nos amis. Il nous faut aller vers la gare de l’Ouest de Pékin pour prendre le train de nuit allant à Xian, et on ne peut pas prendre le taxi à cause des embouteillages. Nous devons donc nous soumettre à l’épreuve du métro de Pékin aux heures de pointe (avec tous nos bagages!). La gare se dresse devant nous, imposante: l’équivalent d’un bâtiment de quinze étages, surplombé d’une pagode. Gigantesque!

Nous avons une heure d’avance, et nous décidons donc de dîner en commandant des repas sur photos, notre chinois se limitant encore à dire merci, bonjour, l’addition… J’en profite pour regarder nos billets de train, et qu’est ce que je vois? Ils sont datés pour le 24. Aie! Que faire?

On se précipite donc au seul guichet anglophone, celle ayant la moins de queue, qui nous confirme que nos billets sont périmés. Par chance, il y a encore de la place, il faut donc racheter des billets mais nous serons séparés dans deux cabines. Bizarrement, une fois passés, nous entendons une sonnerie, et nous voyons des centaines de Chinois se précipiter aux guichets. Que se passe t-il? Peut-être les billets sont-ils bradés à partir d’une certaine heure?

L’intérieur de la gare est noir de monde, pareil dans la salle d’attente. Mais tout semble bien organisé pour gérer cette affluence. A l’heure dite, un haut parleur déclenche une marée humaine vers la porte marquée Xi’an, nous suivons le flot en essayant de ne pas nous perdre. Nous voici dans nos cabines, les garçons dans l’une et les filles dans l’autre.

De 13 – Chine

Tom trouve encore l’occasion de me réclamer la Nintendo DS, et devant mon refus se met à geindre « maman, maman ». Se méprenant sur son intention, le couple partageant notre cabine engage une conversation en chinois, vite limitée par mon incompétence en la matière, mais nous finissons par comprendre qu’ils se proposent d’échanger leurs places avec Alice et Anne. Super! A l’aide de notre manuel de conversation universelle je leur fais comprendre que nous venons de France. Apparemment ils connaissent le tour de France, car à la vision de la carte de France, le Chinois se met à mimer un cycliste… Tom se prend aussi au jeu du mime en leur faisant comprendre que sa maman est professeur et son papa travaille autour des avions.

Ce voyage en couchette molle se révèle très confortable, nous sommes réveillés au petit matin par une douce musique…..

Xi’an

Les 7 sages, notre auberge de jeunesse à Xi’an, se situe dans une demeure traditionnelle avec cour intérieure. L’endroit est agréable, aéré et silencieux. Tom et Alice ont vite repéré le baby-foot qu’ils useront pendant nos deux jours ici.

Quelques heures après, nous sommes devant la fameuse armée de soldats, cavaliers, fantassins, et archers découverte en 1974, qui attire des visiteurs du monde entier. Alice raconte sur son cahier:

« Aujourd’hui, nous avons été voir une armée de terre cuite qui est composée de 6000 soldats grandeur nature. Ils protégeaient la tombe de l’empereur Qin Shi Huangdi (200 avant JC) et au fil des années, le temps les a noyé dans l’oubli. Maintenant, on peut les voir sur le site même de leur découverte. »

Les fouilles sont encore en cours, et prendront certainement plusieurs années, vu la taille du chantier et les difficultés techniques: les couleurs des statues disparaissent une fois exposées à l’air libre, et les Chinois ne disposent pas de la technologie pour les conserver intacts….. Ces soldats tenaient des armes qui ont malheureusement disparu, pour la plupart.

Xi’an est une grande ville moderne, il reste cependant des quartiers plus traditionnels que l’on peut explorer à pied. A chacun ses préférences: Marcellin goûte aux spécialités du quartier ouigour (musulman), et Anne est fascinée par les rues dédiées à la calligraphie.

Mais ce que nous avons tous aimé à l’unanimité, c’est faire la course en tandem autour des 14 kms de murailles qui encadrent la ville! Pour une fois qu’on a du beau temps sans brouillard…

Les enfants vous parlent de la Chine

I) ILS VOUS RACONTENT ……

    Alice : LA GRANDE MURAILLE DE CHINE

«Nous revenons de la Grande Muraille de Chine où nous avons marché pendant 4h d’affilé. Le paysage m’a beaucoup fait penser à l’Isla del sol en Bolivie. Durant le trajet, Tom et moi comptions les tours que nous croisions de temps en temps, et à la fin, nous en étions arrivés à 30 tours! On a aimé quand c’était très délabré, parce qu’on aurait dit qu’on était des explorateurs. Nous avons eu une médaille parce qu’on avait bien marché. J’ai été déçue d’apprendre qu’on ne la voyait pas de la lune, je pensais que le mur était encore plus grand! »

Pour en savoir plus: La muraille de Chine (ou plutôt les différentes murailles de Chine) fait 6700 kms, de la mer jaune jusqu’au désert de Gobi. Construite d’abord en terre, puis en brique et en pierre, elle était supposée empêcher les envahisseurs monghols de pénétrer dans l’Empire. En réalité, Gengis Khan a quand même envahi l’Empire et ses successeurs après lui. Sa construction a fait mourir des centaines de milliers de soldats, paysans et détenus.

Tom: SA SEMAINE EN CHINE: 

« J’ai aimé l’appartement de nos amis à Beijing et marcher sur la grande muraille malgré le froid. J’ai aussi aimé le temple du ciel et les soldats en terre de Tom et Léa (collection la cabane magique tome 9) » à XIAN.

 

II) JEUX

Devinettes: après avoir lu le dernier article sur Pékin, pouvez vous répondre à ces questions?

  1. Quelle est le chiffre symbolique des Chinois?

  2. Qui vivait dans la cité interdite?

  3. Quelle était l’animal fétiche de l’empereur, qui est représenté parto ut ici?

  4. Quelle était la couleur de l’empereur de Chine?

Questions à choix multiples:

  1. A Pékin (Beijing), il y a……
    a.10 millions d’habitants
    b. 15 millions d’habitants
    c. 25 millions d’habitants

  1. L’animal qui symbolise aujourd’hui la Chine est :
    a. Le koala
    b. le canard
    c. le panda

III) Photo insolite

  1. La photo suivante a été prise dans la cité interdite. Sur beaucoup de toits, on retrouve ces petits personnages dont le nombre varie. A votre avis quelle en est la signification?

Pékin, la Cité Interdite et la Muraille de Chine

Samedi 20 mars: « Maman, tu as vu, de la neige au pied des arbres! », dit Tom. Après Hanoi, les enfants n’en reviennent pas de replonger dans le froid à Pékin. Pourquoi venir si au Nord, dans la capitale de la Chine? Parce que nous connaissons une famille d’expatriés, Jérôme et Marjorie et leurs enfants Pierrick et Oriana, qui nous offrent ce qui nous manque le plus en ce moment dans notre voyage: cinq jours de confort (on n’a jamais aussi bien dormi!) et de jeux pour les enfants, comme à la maison.

De 13 – Chine

Grâce à eux, nous découvrons la Chine comme nous n’aurions jamais pu le faire. Avec Jérome, nous courons au marché aux voleurs de Panjiayuan où il nous apprend comment marchander. « Il faut toujours baisser les tarifs par 4 ou 3, et laisser le marchand descendre le prix en faisant semblant de partir », dit-il pendant que nous feuilletons le livret rouge des citations du défunt président Mao Tse-Toung. On y trouve de tout: des meubles tibétains, des vêtements folkloriques, des peintures, des bronzes ou des statues en pierre. Les prix sont réellement bas, et la tentation trop forte pour ne pas résister, nous en repartons donc avec quelques chinoiseries…

Après une bonne tartiflette et de bonnes crêpes dans un bon restaurant français, puis une pause dans le centre culturel français, nous allons tous visiter le temple des lamas, la plus grande lamasserie de Pékin construite en 1694. Ici on vient en famille se prosterner avec les baguettes d’encens devant l’un des plus grands Boudhas debout.

A Pékin, les maisons traditionnelles (hutongs) disparaissent peu à peu pour laisser la place à de grandes avenues ou de grands immeubles. Les ruelles y sont si serrées qu’on ne peut y circuler qu’en vélo. Pour Alice et Tom, c’est aussi la découverte des toilettes communes à la chinoise, sans espace privé… Mais depuis les Jeux Olympiques 2008, ils sont devenus très rares.

Lundi 23 mars: Tempête de sable toute la journée et pollution de niveau 5 (maximum). Les Pékinois sont censés rester chez eux. Après avoir hésité, nous nous lançons bien couverts, tous seul dans les transports en commun pour se rendre sur la célèbre place Tian’anmen. Les caméras omniprésentes et les contrôles des sacs nous rappellent que le lieu est hautement protégé depuis les événements de 1989 où les défenseurs des droits de l’homme se sont vus chargés par des chars. Il y a partout des gardes dont la taille semble avoir été aussi un critère de recrutement: ils mesurent tous plus de 1m90!

La cité interdite est l’ancienne résidence de l’Empereur chinois jusqu’en 1911. Nous sommes impressionnés par la hauteur des murs et la beauté des céramiques sur les tuiles jaunes (couleur de l’empereur). Les noms des lieux sont évocateurs: palais de l’harmonie suprême, palais de pureté céleste, hall de l’union et de la paix, porte de la tranquillité terrestre, palais des mille automnes, colline de la beauté…etc

De 13 – Chine

Un soir nous nous offrons même le luxe de laisser les enfants à

une «Aye» (une aide chinoise) pour sortir dans le quartier animé de Wangfujing. Les grands magasins y côtoient les petites ruelles touristiques où l’on y mange des trucs bizarres comme des brochettes d’hippocampes et de scorpions encore vivants.

A Tianten, les Chinois vont visiter le temple du ciel, construit sous la domination Ming en 1530. On y retrouve une structure circulaire impressionnante de détails symboliques: le chiffre 9, symbole de la perfection et la longévité, se compte dans le nombre de marches pour accéder aux différentes terrasses; le dragon, représentation de l’empereur; ou encore le phénix, symbole de l’impératrice.

Quelle ambiance dans ce parc! Les Pékinois se divertissent dans les parcs en dansant, en pratiquant des jeux de raquettes, en écoutant des chanteurs, en jouant aux cartes.

On ne pouvait repartir de Pékin sans goûter au fameux canard laqué (ici on dit « kaoya ») et sans être monté à la grande muraille de Chine. Nous avons donc fait la superbe randonnée de 4h de Jinshanling à Simatai, à l’unanimité la plus belle ballade de notre tour du monde. (voir le prochain article des enfants ont la parole).

De 13 – Chine

Hanoi, la reine des deux roues, et Sapa, séjour en montagne

HANOI, la reine des deux roues

On l’a compris, la capitale du Viet Nam, est l’enfer du piéton: klaxonné, frôlé par tous types de véhicules, victime de la pollution ambiante et d’un ciel toujours gris, le touriste opte rapidement pour le cyclopousse, qui lui permet de profiter de la vie particulièrement animée: des Vietnamiens prennent le café sur des petits tabourets, les autres vendent leurs produits sur des palanches, le système de portage traditionnel ici. Dans le vieux Hanoi, chaque rue a sa spécialité: il y a la rue des livres, la rue des chaussures, la rue des sous-vêtements….etc.

Mais nous préférons nous réfugier dans des lieux plus calmes.

D’abord le lac de Hanoi, qui fait parti de ces endroits assez étonnants, en plein coeur de la ville. Un petit temple rappelle que la ville a plus de 1000 ans d’existence et la légende dit qu’une grosse tortue qui aurait 800 ans et plus de deux mètres de long vit encore dans le lac! On l’a vue car la moindre de ses apparitions attire des foules, mais de là à lui donner 800 ans, quand même…

Au musée ethnographique, un parc permet de découvrir de façon agréable les répliques des différentes habitations du Viêt-Nam. Nous en apprenons davantage sur les coutumes de certaines ethnies comme les Hmongs et les Dzaos (ou Yao) qui font partis des 53 minorités composant le pays. Nous sommes surtout impressionnés par le travail du bois dans les maisons à l’extérieur, et apprenons la façon de fabriquer les fameux chapeaux coniques ainsi que l’utilité des noix de bétel. Les enfants retiendront certainement le vélo transportant les 800 petites nasses à poisson.

Mais c’est au centre culturel français de Hanoi que nous trouvons le plus de silence! Il est très fréquentée par les Vietnamiens qui sont nombreux à vouloir apprendre le français.

Sapa, séjour en montagne

Pour échapper à la cohue d’Hanoi, nous sommes partis deux jours à Sapa, (1500 m) dans le nord ouest du Viêt-Nam, en train de nuit. Nous étions avec Hervé et Cécilia pour la plus grande joie des enfants qui retrouvent aussi Alice et Cédric.

Sapa est plus grand que ce que nous pensions, pour le reste il n’y a pas eu de surprises: nous avons suivi la cohorte de touristes sur des chemins ultra-fréquentés (village de Cat cat, de Ta Van), accompagnés par des villageoises et des filles H’mongs et Dzaos rouges : seuls 40% des enfants sont scolarisés ici, les autres aident les parents. Tous nous ont suivi sur toute la longueur de notre chemin, nous tenant la main dans les moments un peu difficiles. Les deux tribus se différencient par leur vêtements et par leurs pratiques, par exemple les Dzaos rouges s’épilent entièrement les sourcils une fois mariées, et se rasent le devant de la tête. Leur point commun: des commerçantes acharnées!

Malgré l’affluence, il faut reconnaître que lorsque le brouillard se dégage, la vue sur les rizières en terrasses est spectaculaire, et nous ne regrettons pas le déplacement. Et cela nous fait un peu d’entraînement avant le Népal…

Le Viet-Nam nous laissera une impression mitigée: d’un côté un pays très dépaysant avec une réelle influence culturelle chinoise, une richesse touristique à travers les paysages karstiques, le delta du Mekong, la montagne. D’un autre côté, on a moins aimé l’ accueil rude (surtout vers Hanoi et Sapa) où le touriste est continuellement harassé par le bruit et le marchandage qui de toute façon va au détriment de l’étranger. Je (Marcellin) suis assez échaudé par mon séjour et je pense que le gouvernement vietnamien devrait rapidement prendre des mesures pour mettre fin aux dérives de leurs agences ou hôtels traitant avec les touristes, car ce pays ne mérite pas l’engouement que les Français en font..

Tam Coc, à vélo dans les rizières, et la baie d’Halong

Tam Coc, à vélo dans les rizières

Mercredi 10 mars. Il fait encore bien nuit quand le bus pour Hanoi nous dépose le long d’une route avec nos bagages. Il est 5 heures du matin et il fait froid, malgré nos polaires. Le temps au Nord du Viêt Nam est si différent de celui du sud! Heureusement, une échoppe est ouverte, la dame appelle un taxi qui nous achemine vers notre hôtel dans le village de Tam Coc. On réveille le gardien qui nous montre nos chambres et nous essayons de redormir encore un peu. Pas pour longtemps, car dès 6h, un haut parleur nous sort de notre sommeil: c’est le gouvernement qui sert de réveil matin collectif en distillant les nouvelles du jour. Il paraît que c’est comme ça tous les jours dans le Nord du pays, il faudra bien nous y faire…

Quelle chance, l’hôtel nous a trouvé un vélo pour chacun! A nous les rizières et les grands espaces au milieu des pains de sucre karstiques! C’est encore plus beau qu’on se l’imaginait.

«Après tout le bruit et la pollution, nous adorons nous promener à vélo dans les rizières car le silence et la paix sont au rendez vous! » s’exclame Alice dans son cahier.

Pendant deux jours, nous explorons les vallées environnantes, qui recèlent leur lot de surprises. Dans un temple, nos enfants sont pris d’assaut par un groupe d’hommes d’affaire, puis de joyeux lycéens vietnamiens qui ne veulent plus les lâcher sans avoir pris chacun sa photo avec eux! Dans un autre temple, un vieux mandarin très distingué nous fait la visite et joue de la musique traditionnelle pour nous avec un instrument monocorde s’appelant le Dan dôc huyen. Encore une rencontre étonnante…

La rivière passe sous un grand nombre de grottes, visitables en barques. Nous allons en voir une à l’écart de la foule de touristes et notre rameuse me met d’autorité son bébé dans les bras. Dans la grotte, l’eau est un miroir…

Nous prenons l’habitude de déjeuner chez Loan, dans un hôtel restaurant au milieu des rizières où la propriétaire parle français. Nous sympathisons avec un couple de Figeac, pendant que les enfants jouent avec d’autres enfants.

Il faut bien un bon repas pour prendre des forces, car cet après midi là, 450 marches nous attendent pour arriver en haut d’un petit temple. On se croirait en Chine, me dit Tom qui a vu Kung Fu Panda. Et de là, quelle vue!

De 12 – Viêt Nam

Nous sommes une fois de plus témoins de l’activité dans les rizières, qui fera l’objet d’un prochain article dans les enfants ont la parole du mois de mars. Demain départ pour Hanoi.

La Baie d’Halong avec deux autres familles

Vendredi 12 Mars,

Nous rallions Hanoi dans un bus local, qui diffuse des Jackie Chan en continu. Une Vietnamienne me tate le genou et le mollet, une autre me propose (Anne) un chewing gum mais la barrière de la langue nous empêche une fois de plus, de communiquer.

En sortant du bus, nous attrapons un taxi… ou faudrait-il dire que c’est lui qui nous a attrapé, car son compteur se met parfois à accélérer sans réel explication, pris d’une certaine frénésie. Evidemment quand je le montre à Anne, le compteur redevient docile, calme, domestiqué par le doigt que je pointe. Le chauffeur lui, reste impassible. J’ai beau regarder ses gestes, je ne vois pas le truc. Arrivé à notre hôtel, je lâche les 200 000 Dongs sans preuve d’une quelconque fraude…

Nous arrivons à l’Hôtel Queen dont on arrive à peine à voir la façade tellement la rue est étroite. Le quartier est animé et y marcher est un péril de tous les instants, avec tous ces deux roues roulant dans tous les sens. Mais quel spectacle permanent!

Nous avons rendez-vous avec deux autres familles de voyageurs autour du monde, qui étonnamment ont aussi une fille et un garçon avec pratiquement le même âge que les nôtres. Il y a Jean-Marie, Gabi, Léa et Cédric (www.untourdavance.com), qui ont un itinéraire assez semblable. Et nous revoyons Cécilia, Hervé, Alice et Adrien (http://metzli.typepad.fr/nouveauxhorizons/) que nous avions déjà croisé au Pérou en août. Tous ensemble nous décidons d’assister à une représentation théâtrale de marionnettes aquatiques, un régal pour les petits et grands.

De 12 – Viêt Nam

C’est à qui relatera les aventures les plus incroyables, les plus drôles, les plus marquantes. Bizarrement, l’histoire du taxi à Hanoi a aussi marqué Hervé, qui pense avoir trouvé un lien entre le bouton de la vitre et le compteur. Ils sont vraiment gonflés ces chauffeurs de taxi!

La Baie d’ Halong est la destination incontournable du Nord du Vietnam et nous avons décidé de la faire tous ensemble, histoire de marquer cette rencontre et d’avoir des souvenirs communs. Heureusement d’ailleurs que nous étions à plusieurs car le beau temps n’était pas au rendez vous: c’est dans le brouillard que nous avons passé nos deux jours sur ce lieu mythique, et les chaises longues de la jonque ne nous ont pas beaucoup servi! Malgré leur persévérance, les enfants n’ont pas pêché de poissons, mais tout le monde a fait la visite de la grotte Thiên Cung Cave découverte en 1993 et la balade en kayak avec plaisir dans la baie Khu hang Luâ.

De 12 – Viêt Nam

Hoi An et Hué, des villes historiques protégées par l’UNESCO

Samedi 6 mars: Nous sommes chanceux ce jour là. Nous devons prendre l’avion pour Danang, et à l’aéroport, deux canifs sont malencontreusement retrouvés dans les sacs d’Alice et de Marcellin par le contrôle de sécurité. La dame nous autorise à enregistrer le sac d’Alice avec les objets du délit. Heureusement, nous disposons juste du temps nécessaire pour l’opération, et les enfants en sont quittes pour une belle peur. On a beau voyager souvent, on se fait encore avoir…

Soit dit en passant, les hôtesses de Vietnam Airlines n’ont rien à envier à leurs homologues thaïlandaises ou laotiennes, comme nous le constatons lors de notre vol Ho Chi Minh-Danang. Nous aimons particulièrement l’habit traditionnel des vietnamiennes, qui est beaucoup porté ici.

Dans l’avion, une Vietnamienne fait la causette, c’est une institutrice et elle finit par embrasser Tom tellement elle le trouve mignon! Lui n’en demandait pas tant…

Un chien écrasé (hélas!) par notre taxi et trois quart d’heure plus tard, nous voilà dans notre hôtel, le Thanh Van Hotel II (www.thanhvanhotel.com), le deuxième en ville de la famille Thanh Van. Au Vietnam, ce n’est pas rare de trouver des hôtels xxx I ou xxx II.

Il est un peu excentré mais a des arguments de poids avec un prix très raisonnable: une chambre « deluxe » et une piscine. Tom décrit sa chambre à sa mamie sur Skype: « une baignoire supersonique et le téléphone dans les toilettes ». Et oui, après huit mois, on aime bien renouer avec un certain confort.

Le charme d’Hoi An, une antique cité marchande, se découvre en marchant: miraculeusement préservée par les guerres et aujourd’hui par l’UNESCO, ses ruelles abritent des maisons chinoises toutes en bois laqué, des temples rouges à l’odeur d’encens, des portes vénérables et colorées, des toitures avec des tuiles colorées. Il faut y aller le soir pour échapper aux bruits des scooters, et bénéficier de deux heures de tranquillité à la lumière des lampions. Nous admirons aussi le travail sur soie des artisans.

Mardi 9 mars. Dans la ville de Hué, il pleut à verse. Marcellin essaye de rester positif: « pour une fois, on n’aura pas trop chaud ». Pour la première fois depuis plusieurs semaines, nous remettons nos chaussures de randonnées, nos Kways et tentons de retrouver notre parapluie au fin fond d’une des valises.

La citadelle de Hué, construite au début XIXes, fait penser à la cité interdite de Pékin en réduction. Les 13 empereurs de la dynastie N’guyen y ont vécu jusqu’en 1945, avec leurs nombreuses femmes et concubines. Pas étonnant qu’on retrouve autant de N’guyen en France et au Viet nam… Malgré les bombardements, on peut encore admirer une partie des bâtiments qui laisse imaginer le faste passé de cette vie impériale.

Les Empereurs, faisaient construire de leur vivant leur tombeau, au sein du palais où ils vivaient.

Les enfants, eux, ont bien aimé les dragons, présents partout (colonnes, portes, toits..). Cet animal était censé symboliser la puissance des Empereurs.

Le Delta du Mekong au Sud Viêt-Nam

Nous abordons le Viêt Nam par le Mékong, qui joue une fois de plus le rôle de frontière. A cet endroit le fleuve très large, se divise en de nombreux canaux, c’est un vrai labyrinthe fluvial que nous suivons sur quatre heures.

Nous y rencontrons des bateaux chargés de riz avec des drôles d’yeux . Pour rallier Can Tho ce jour là, depuis Phnom Penh, nous allons réaliser une journée de folie: le minibus (1h30), le bateau cambodgien (1h30), le bateau vietnamien (2h), la moto (10mn), le bus de nouveau (3h), le taxi. Ouf!!

 

Un pays en pleine croissance

Le Viêt-Nam est un paradoxe, c’est un gouvernement communiste avec une économie capitaliste!

Venant du Cambodge, nous sommes étonnés par la bonne qualité des routes, des trottoirs, la lumière dans les villes, les boutiques, les poubelles. Bref, c’est un pays qui a plongé dans la société de consommation. Après information, nous apprenons que le pays a dépassé la Thailande en exportation de riz et connaît une croissance similaire à celle de la Chine aujourd’hui.

Deuxième source d’étonnement, la densité de population dans les villes. 85 millions d’habitants sur un territoire plus petit que la France (335 000km2 pour le Viet nam, 550 000 km2 pour la France), cela se remarque. Les villes regorgent de deux roues, qui encombrent rues et trottoirs à tel point qu’il est quelquefois difficile de circuler à pied. A Can Tho, la statue d »Ho Chi Minh évoque le père fondateur du communisme vietnamien. C’était un géant? demande Tom, impressionné par la taille du monument.

La vie sur le delta

A Can Tho, nous visitons un marché flottant en prenant une barque un peu poussive pendant deux heures. C’est l’occasion de voir l’intense activité sur le fleuve, les marchands d’ananas, de mangues, d’oignons qui côtoient des barges remplies à raz bord de bois, de sable et surtout de riz.

Nous avons loué une voiture une journée (avec chauffeur) pour aller voir la filleule que nous parrainons avec l’association Enfants du Mékong depuis 4 ans. En longeant les rizières, nous sommes témoins de la moisson. Les machines coupent le riz, et récoltent les grains, les hommes les mettent en sacs et les étalent à sécher sur les bords de route.

On peut également voir quelque champs de lotus, et le chauffeur nous en fait manger les graines qui ont un goût de noisette.

Pour franchir les canaux et les différents bras du fleuve, il faut prendre des ponts ou le ferry quand il n’y en a pas.

Notre rencontre avec Than Tuyen, notre filleule, est toute une aventure. Grâce à la coopération de soeurs , qui nous servent de traductrices tant bien que mal, nous parvenons à voir son école, où un professeur d’anglais enthousiaste nous fait la visite. Un tambour sert de cloche pour la récréation, et tous les enfants sont en uniforme blanc, ce qui doit être assez salissant. Le moment que j’ai préféré, c’est la rencontre avec ses parents devant sa maison, perdue au milieu des rizières.

Vin Long et Ho Chi Minh

Ce soir là, nous dormons à Vinh Long. Pas facile de se trouver un petit déjeuner dans une ville peu touristique. Pour Anne, c’est la traditionnelle soupe (Pho). Quant à Marcellin et les enfants, ils arrivent grâce à leur manuel de communication universel à commander un « Banh mi hot ga op la » c’est à dire des oeufs sur le plat et du pain.

A la gare de bus, les enfants attirent les Vietnamiennes comme des aimants: elles les regardent, leur adressent la parole, leur touchent le bras et le visage, les embrassent même quelquefois! Quand ils ne sont pas pris en photo par les téléphones portables. Heureusement pour eux, Marcellin les sauve de cette situation délicate: le minibus pour Ho Chi Minh va partir!

Une fois de plus, nous héritons de la banquette arrière, où nous sautons à chaque passage de pont, car le bus va très vite. Ca va, le toit est haut…

A Ho Chi Minh, (ex Saigon) nous n’avons absolument aucune idée de l’endroit où nous sommes quand le bus nous dépose. Marcellin hèle un taxi pour échapper à la circulation de fous (3 millions de deux roues pour une ville de 7 millions d’habitants) et les enfants sont tordus de rire en nous voyant essayer de faire comprendre au chauffeur que nous voulons trouver un restaurant pour manger: « restaurant?…miam, miam?……bua trua? ».

Par chance, il a finit par comprendre et nous dépose dans un quartier touristique….où nous croisons par hasard la famille des « saperliplanètes » de l’autre côté de la rue! Nous les avions déjà rencontrés au Chili.

De 12 – Viêt Nam

Nous mangeons ensemble en évoquant nos aventures respectives, puis prenons le taxi pour nous rendre chez Juliette et Fabrice, un couple d’expatriés qui nous ont gentiment invités chez eux. Ahh! Une belle maison avec piscine, des saucisses au barbecue, des enfants avec qui jouer….le rêve quoi.

Comme dit Alice toujours un peu excessive, « à côté de cette vie là, ce que vous nous faites mener, c’est l’enfer! »

 

Phnom Penh, Kampot et l’île aux lapins

Mardi 23 février, il fait 36°C à Phnom Penh, nous sommes plongés dans un traffic dément à bord de notre moto taxi .

Ravis de notre séjour à Angkor, nous avons repris le bus vers la capitale du Cambodge, sur un fond de musique karaoké cambodgien. Le chauffeur slalome entre les véhicules, usant pleinement des freins et du klaxon pour éviter les écoliers à vélo, les vaches, les moto-remorque. La route qui va à Phnom Penh est bordée d’une première rangée d’habitations et ensuite des rizières, malheureusement toutes jaunes car c’est la saison sèche.

De 11 – Cambodge

A Phnom Penh, nous restons seulement un jour, en transit, car nous avons prévu de descendre sur la côte avec des amis de Toulouse, à Kampot, un port qui a longtemps vécu du commerce du poivre avant d’être détrôné par le Vietnam. Nous profitons de ce court passage pour préparer notre prochaine étape vers le Viet Nam: dépot des passeports pour les visas et réservation d’un aller en bateau vers le delta du Mékong. Nous sommes frappés par quelques images de Phnom Penh: les 4×4 flambants neufs, les petits chiffonniers qui passent la nuit tombée, les filles sur les trottoirs, les moto-taxis qui prennent la route à contre sens avant de tourner….

Ce mercredi 24 février, nous voilà donc repartis, mais cette fois dans un minibus avec Mathilde et Philippe et leurs trois enfants. Nous sommes contents de revoir nos amis toulousains, qui finissent leur séjour, et ça bavarde à fond malgré une route cahoteuse perpétuellement en construction ou en réparation. Elvire compte les Cambodgiennes en pyjama, c’est le vêtement favori des 45 ans!

La guesthouse Les Manguiers est tenue par une famille franco cambodgienne charmante qui vit depuis vingt ans au Cambodge. Leur demeure est un havre de verdure le long de la rivière. Les enfants trouvent des amis pour jouer (c’est les vacances des expatriés), un ponton pour sauter dans la rivière, une nourriture abondante et de qualité (il y a des desserts!).

Ces quelques jours sont bien remplis. L’excursion vers Kep, puis l’île aux lapins, nous permet de profiter de la plage sous les cocotiers, à l’écart du tourisme de masse. Philippe et moi (Marcellin) pousserons jusqu’à faire le tour de l’île, 1h30 sur un sentier praticable uniquement à pied.

Jean Yves, le propriétaire des Manguiers, intervient aussi dans de nombreux projets de développement, à l’image de cette école primaire, qu’il nous fait visiter. Sa connaissance du khmer favorise notre communication avec la classe de “CE1”. Les enfants vont à l’école le matin de 7h à 13h et un deuxième groupe les remplace l’après midi, par manque de locaux et d’enseignants. Ils n’ont que deux semaines de vacances en plus des deux mois en juillet août, et beaucoup s’arrêtent après la primaire. Tom joue encore son grand rôle de séducteur!

A Kampot, nous assistons en fin de journée, aux danses khmères des enfants orphelins et défavorisés de l’école de musique.

Nous préférons d’ailleurs les danses à la musique, un peu trop stridente pour nos oreilles d’occidentaux.

Cette rivière est superbe et c’est un plaisir de la remonter en bateau, puis en kayak, en essayant même de piéger les lucioles qui s’envolent la nuit.

Seul bémol dans ce tableau idyllique: la chaleur, qui éprouve les enfants et donne des migraines, nous incite à plus de prudence: il ne fait pas bon rester au soleil toute la journée dans ce climat, même avec un chapeau, car le risque de déshydratation est réél.

Samedi 27 février, retour à Phnom Penh, toujours le long de cette route horrible et cahoteuse. Nous sommes tristes de quitter nos amis à l’aéroport.

Le jour suivant, nous allons voir en moto taxi l’association “Pour un sourire d’enfant”(www.pse.asso.fr) qui s’occupe depuis quinze ans de sauver des enfants de la décharge. Ces enfants devaient arpenter la décharge la nuit au risque de se faire écraser par les camions, vendre les déchets retrouvés pour quelques riels, afin d’aider leurs familles en détresse. Beaucoup étaient battus ou violés. Aujourd’hui, l’association fondée par Marie France et Christian Despallières en 1993, scolarise plus plusieurs milliers de jeunes, de la petite enfance à l’entrée dans la vie professionnelle. L’association est presque aussi grande qu’un campus universitaire! On nous fait visiter l’infirmerie, les dortoirs, les différentes écoles de mécanique, couture, coiffure, restauration,et nous mangeons au restaurant de l’association “le Lotus Blanc”. C’est un projet sensationnel qui mérite tout notre soutien.

Demain, nous allons au Viet Nam en bateau, en descendant le long du Mékong. Le Cambodge est un pays attachant, où on a envie de revenir, car nous y sommes restés trop peu de temps. Mais ce sont les contraintes de notre voyage, et de toute façon, il y fait trop chaud en cette saison pour s’y attarder…