L’Arménie en vélo sur trois semaines-été 2019

  • Petit rappel : l’Arménie est une République parlementaire grande comme la Belgique, dont
    les frontières ont été fixées en 1920 selon un traité imposé par la Turquie ( il ne comprend pas le territoire du Haut Karabakh qui se trouve en Azerbaidjan et qui est majoritairement
    peuplé d’Arméniens). L’Arménie compte 3 millions d’habitants, sans compter les 4,5millions d’Arméniens qui vivent en dehors du pays (diaspora). Ce pays est enclavé entre l’Azerbaidjan et la Turquie, pays avec lesquels elle est toujours en conflit, et la Géorgie et l’Iran au Nord et au Sud avec lesquels les infrastructures
    routières sont peu développées. Le principal partenaire commercial est la Russie, même si elle a des liens avec l’OTAN, et aussi la France, car elle est membre de la Francophonie. Historiquement, l’Arménie a souvent été envahie, à cause de sa situation de carrefour entre l’Iran, la Turquie, et la Russie. Elle a aussi été
    victime du génocide de 1915 dans l’Empire Ottoman, qui a fait plus de 1.5 million de victimes, mais aussi de plusieurs tremblements de terre dont celui de 1988 qui a ravagé la deuxième ville du pays
    Gyumri.
  • Pourquoi choisir l’Arménie ? Nous avons profité de ce que notre grande fille faisait un
    stage à l’ambassade de France à Erevan pour venir la rejoindre. Pour la première partie de notre voyage, nous nous sommes largement inspirés du site très complet fait des « tsaga »
    (https://tsagaventure.com/transcaucasie/), qui nous a encouragé à prendre aussi nos trois vélos en soute, (Tom, notre grand adolescent de 17
    ans était aussi du voyage) ce qui était une première pour nous.
  • Une destination exigeante qui nécessite de faire des choix. D’abord, l’été, il fait très chaud pour pédaler en Arménie, aussi avons-nous préféré explorer l’Arménie des hauteurs
    et du Nord pour rester entre 1500 et 2000 mètres le plus possible. Les premiers jours ont été une exception : plaine de Erevan, Khor Virap et Yeghednazor, mais c’est aussi là que nous
    avons le plus souffert des températures élevées (+36°c). Cela explique aussi notre choix de faire l’impasse sur le célèbre monastère de Tatev plus au sud. Ensuite, l’Arménie est un pays volcanique et montagneux, marqué par de nombreuses failles et canyons. Compte tenu du relief accidenté du pays, mais aussi de notre manque
    d’habitude à pédaler en montagne, nous avons aussi bien réfléchi à un itinéraire qui combinait montées et descentes avec modération, entre 500 et 700 mètres
    de dénivelé montant par jour, pour des étapes oscillant en général entre 40 et 65kms. A refaire nous ne changerions rien.

Notre parcours vélo :

  • J1. Erevan-Sevaberd – Akna lake (3000m) en jeep avec les vélos sur le toit, nous avons demandé les services de « One way travel »
    à Erevan, mais le capot de notre jeep fume, le véhicule a des problèmes de fuite de radiateur et n’arrivera pas jusqu’en haut, même en sacrifiant nos bouteilles d’eau. Nous ferons
    la suite à pied, heureusement, il ne reste que quelques kilomètres. Bivouac au pied du lac. 
  • J2. Akna Lake – Volcan Adzahak (12 kms) : Bivouac et ascension du volcan à 3500m. Un cheminement ardu à cause du dénivelé,
    mais surtout de l’altitude qui nous essouffle, des cailloux et rochers, ainsi que la neige, qui a nécessité un peu de portage vélo, nous avons fait presque tout à pied en poussant les vélos.
    Plus facile à pied qu’à vélo, mais nous avons rarement pédalé dans un site aussi magique, au milieu des fleurs violettes. Nécessite d’avoir maps me ou la trace GPX 
    avec ViewRanger car le sentier n’est pas indiqué.
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  • J3 : Adzahak-Goght (30 kms, 1400m de dénivelé en descente). Piste éprouvante pour les vélos, mais paysage très
    dépaysant, au milieu des troupeaux et des campements des yézidis. Nous ne nous sommes pas trop approchés, les chiens étaient dissuasifs ! Nous restons deux nuits au camping magnifique des 3S
    à Goght, et profitons de la piscine et de la cuisine irréprochable. Visite du superbe monastère de Geghard (photo) en fin de journée où nous testons le « gata » arménien, le gateau local.

 

  • J4 ( 20kms, 300m de dénivelé descente puis remontée) : Journée de pause, visite du temple hellinistique de Garni en vélo, à proximité. Nous renouons avec la chaleur.

 

  • J5 : Goght – Khor Virap (environ 45kms): depart très tôt à cause de la chaleur, premier col en montée, et longue pause
    dans le parc de la ville d’Artashat. L’occasion de regarder les parties de backgammon et de discuter avec les papys de la ville. Bivouac à Khor Virap, avec vue
    sur l’Ararat mais nous sommes dérangés par le vent et les moustiques et ne dormons pas beaucoup cette nuit-là. 

 

  • J6 : Khor Virap – Crossway camping (Getap) : pour aller plus vite, nous faisons du « camion stop » jusqu’à
    Areni. Dans la foulée, nous enchainons avec la dure montée vers le monastère de Noravank à l’heure chaude (+800m en 8kms) dans un paysage de canyon
    extraordinaire. Nous campons près de Getap au Crossway camping qui a la bonne idée d’avoir une piscine !
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  • J7 : Getap – Martouni  (65kms, +1300m/-500m de dénivelés). C’est la difficile journée de notre périple avec
    l’ascension du Selim Pass. Mais là encore les paysages sont grandioses et des gentilles arméniennes francophiles nous donnent plein de choses à manger avant le col. Nous sommes impressionnés
    par tant de générosité ! Nous dormons dans le Bed and Breakfast «  Green Gables » à Martouni, très bon accueil de notre hôtesse Satik Manouchian, même
    si le bâtiment n’est pas fini. 

 

  • J8 : Martouni-Sevan (65km) : une route un peu trop fréquentée à notre goût mais la température est plus clémente
    car nous sommes à 2000m et c’est quasiment plat. De petites chapelles jalonnent notre parcours, l’eau du lac a une couleur irréelle. Visite du monastère Hayravank. Nous dormons au Lavash Hotel avant Sevan, qui a une vue imprenable sur le lac, sa propre plage, et un excellent petit déjeuner.

 

  • J9 : Sevan-Chambarak (60km, +400m/-500m) : après la visite de Sevanavank, nous affrontons les nuages dans la partie nord du lac. Beaucoup
    de friches industrielles, et une ambiance vraiment particulière. A la bifurcation pour Chambarak, la route monte fortement, et nous pédalons dans le mauvais temps et la pluie. Nous arrivons transis de froid et
    mouillés à Chambarak, en essayant de ne pas écraser les nombreuses oies, chez Anna bed and breakfast, qui est près du centre. Anna et sa mère sont adorables, et au petit soin pour nous. On
    les quitte le lendemain à regret, comme des amis.
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  • J10 : Chambarak – Goschavank (45kms -800m/+300m) : à Chambarak, l’épicière nous fait cadeau d’un melon, et
    de plein de légumes, alors que nous étions simplement en train de nous mettre de la crème solaire devant sa devanture. Incroyable ! On a adoré la descente de 38km (-800m) qui a suivi, jusqu’à
    Gosh, en suivant la rivière Getik, la route est agréable, peu fréquentée et traverse de nombreux hameaux agricoles. Nous dormons à l’hôtel de Gosh, au pied
    du monastère de Goshavank, après une montée ardue sur 5kms. La vue sur le monastère est unique, et les dames adorables, même si on a l’impression que l’hôtel n’a pas
    bougé depuis 50 ans. Le propriétaire du café nous montre sa photo avec Charles Aznavour. Pas un jour sans qu’on nous parle de ce grand homme, qui a beaucoup fait pour son pays. On a été
    au lac Gosh à pied, et on déconseille de le faire à vélo car l’ascension est très raide.

 

  • J11 : Goshavank – Dilijan (40kms) : une route parfaitement bitumée jusqu’à Dilijan, mais très fréquentée.
    Pour atteindre le monastère de Hagartsin nous devons emprunter de nouveau une route de 8 kms qui traverse la forêt et nous demande de nombreux efforts (+400m de dénivelé. On regrette de ne pas
    avoir bivouaqué le long de ce parcours. Le soir, nous arrivons au B&B « Chez Nina », mais nous sommes un peu déçu car la propriétaire n’est plus là, et l’accueil
    s’en ressent.

 

  • J12 : journée de pause : randonnée jusqu’au Parz Lake (14kms à pied, 3h30).

 

  • J13 : Dilijan-Vanadzor- route d’Alaverdi (60kms +600m/-600m) : la montée se fait régulièrement
    vers Vanadzor, jusqu’aux paturages et aux sapins et bouleaux. (+600m environ). Nous laissons Tom repartir en taxi à Erevan rejoindre sa sœur pour la fête de l’eau (Vartavar) qui est le lendemain,
    28 juillet. A Vanadzor, des papys Arméniens fan de vélo nous offrent le café et les baklavas ; Et nous repartons en direction d’Alaverdi, cela tombe bien, c’est de la descente. Nous dormons
    dans un petit resort arménien qui veut bien qu’on campe sur sa jolie pelouse.

 

 

  • J14 : sur la route d’Alaverdi (20km, -700m) le gardien du site tient à nous offrir le café et des biscuits, merci Grigori !
    Le canyon vers Alaverdi est incroyable, la route est chouette, c’est dimanche il n’y a pas grand monde. Les travaux commencent peu avant la ville, et ne nous gênent pas vraiment. Chez Iris bed and Breakfast,
    Irina nous donne des conseils utiles et nous reçoit avec beaucoup de professionnalisme. Nous faisons la randonnée entre les monastères d’ Hagpat et Sanahin (3h) à l’heure chaude, mais
    comme c’est Vartavar, on se fait arroser ! Nous rentrons en taxi.

 

 

  • J15 : Alaverdi-Stepanavan (40kms, +700m/-200m) : route en lacet sans grande difficulté pour sortir du canyon vers Odzun, malgré
    les 300 mètres de dénivelé positif. Dans la jolie église d’ Odzun, le prêtre nous fait l’honneur d’une visite rien que pour nous. Puis nous faisons plusieurs montées
    et descentes jusqu ‘à Stepanavan, en traversant de jolis villages, c’est une journée assez fatigante malgré le faible nombre de kilomètres. Nous dormons chez Ruzanna Bed and breakfast,
    et discutons avec Sona, la fille de Ruzanna, qui parle anglais. L’emplacement est bien, mais la présence de toute la famille, des petits enfants jusqu’à la mamie de 96 ans, entassée dans quelques
    pièces, est un peu oppressante, nous avons l’impression de gêner, et nous préférons manger dans le nouveau café Carahounge, tenu par des réfugiés syriens. Une jeune fille
    de 12 ans, Varya, vient nous aborder dans le parc pour discuter en anglais, elle veut travailler dans la silicon valley et nous impressionne par sa grande maturité.

 

  • J16 : Stepanavan-Tashir- Blagardanoye (60km, +300m/-200m), presque uniquement sur route non bitumée. Après une visite éclair
    en taxi chez le dentiste pour Marcellin à Vanadzor, nous poursuivons vers Tashir en prenons les chemins de traverse. A Sverdlov, les locaux essaient de nous en dissuader, en raison du mauvais état de la route.
    On s’est obstinés, mais force est de constater qu’ils avaient raison, ce tronçon vers Tashir nous fait souffrir, nous poussons les vélos sous la chaleur dans les cailloux. A Tashir, un monsieur
    m’offre une pastèque, que j’arrime comme je peux sur mon vélo. Nous souhaitons poursuivre vers le pass sur la route jaune, mais les habitants de Tashir à qui nous demandons l’état
    de la route ne sont pas d’accord, certains nous disent que ce n’est pas possible, d’autres que si. Nous décidons de poursuivre, car nous ne voulons pas revenir en arrière. Les 8kms vers Blagordanoye
    sont fastidieux, nous zigzaguons entre les nids de poule. Au lieu idéal du bivouac, près de la rivière de Blagordanoye, et alors que nous aspirons au repos, une fête bat son plein. Armen nous invite
    à fêter son anniversaire, à grands renforts de verres de vodka, de danse et de chants. Nous sommes conviés à nous attabler avec famille et amis, et poulet, poisson, pastèque s’amoncèlent
    dans nos assiettes. Puis ils se « battent » » pour nous inviter à dormir chez eux, nous finirons dans le lit d’Armen et d’Eleni qu’ils veulent absolument nous donner
    pour la nuit, non sans avoir bu le lait fraichement tiré du pi de leurs vaches.

 

  • J17 : Blagardanoye- Gyumri (65 kms, +700m/-800m) : Nous prenons congé d’Armen et Eleni, et aussi
    de nos jeunes traductrices Leane et Suzanna qui nous ont servi d’interprètes avec brio. Le Karakhach pass (2273m) est assez difficile en raison du mauvais état de la route. En revanche les voitures sont
    rares et les hauts plateaux fleuris sublimes, nous croisons des apiculteurs qui ont fait des ruches dans des autobus. (photo ? ) Des Yézidis nous invitent dans leur yourte à boire un café et manger de la pastèque, nous acceptons avec reconnaissance. Eux aussi ont des membres de leur
    famille qui vivent en France, comme la plupart des Arméniens rencontrés. Ils vivent de l’élevage, et vivent dans les estives 4 mois par an, le reste du temps ils sont à Erevan. Ils nous invitent
    à rester chez eux, mais la route nous appelle. En redescendant vers Gyumri, nous renouons avec la sécheresse et les paysages jaunis que nous avions oubliés. Les arbres sont rares dans la région,
    cantonnés aux villages.

 

 

  • J18 : Gyumri- Ttujur (près d’Aparan) (75 kms, +800m/-400m). Après un petit-déjeuner très copieux chez Gnarik (
    Sari Tey Bed and Breakfast, que nous recommandons), nous remontons à 2000 mètres pour suivre la jolie route d’Arevik, Panik, Spandaryan. Elle est bitumée et tranquille, et nous permet de traverser
    des jolis villages ainsi que de jouir de magnifiques vues sur l’Aragats et les champs de céréales dorés. Nous nous arrêtons fréquemment pour discuter ou prendre un rafraichissement.
    A la pause du midi, l’épicier de Gegadhr, désolé que nous n’ayions pu trouver des tomates chez lui, fait le déplacement spécialement chez lui pour nous en chercher et nous les
    apporter découpées dans une assiette, et cela gratutement ! De Alagyaz jusqu’à Aparan, nous renouons avec un trafic plus dense et nous devons être vigilants en descente à cause
    des nids de poule sur le bas-côté. A Aparan, nous pensions aller jusqu’à Hankavan, mais la piste et la difficile montée qui s’annonce nous en dissuade. Nous changerons donc d’itinéraire,
    en redescendant vers le réservoir d’Aparan et la vallée du Hrazdan pour rejoindre Erevan par les petites routes.

 

  • J19 : Ttujur – Erevan (75kms, +100m/-1100m) : nous quittons avec regret les champs moissonnés d’altitude, pour une journée
    de descente quasi continue, nous apprécions de revoir nos jeunes amis suisses Denali et Antoine, que nous avions rencontrés sur la route d’Alaverdi. Ils ont campé au pied du monastère de Astvasenkal
    Vankh, près de la rivière. Valéria, le tailleur de pierre qui rénove le monastère, très endommagé après le tremblement de terre, nous offre un bon café et des
    « gatas » de sa femme. Nous continuons par Argel, puis Marcellin suit les traces GPS de cycling Armenia pour rentrer dans Yerevan, et ensuite nous essayons de trouver l’accès à notre
    hôtel (Envoy Hotel, sympathique lieu de rencontre des voyageurs) en nous servant de Google maps piétons et Google maps voiture puisque Google maps vélo n’existe pas en Arménie. 

 

La carte de notre trajet :

Pour ceux qui veulent importer ce tracé au format GPX, voici le lien https://drive.google.com/file/d/1om8V0In4vp-RLrRKe-JMlFU7IoLWwJxf/view?usp=sharing

Notre bilan :

Ce qu’on a aimé :

  • La gentillesse des Arméniens, très généreux et toujours prêts à aider.
  • Les rencontres en général, avec les Arméniens ou avec les voyageurs. (Rappelons toutefois qu’un rudiment de russe ou d’arménien est indispensable pour pouvoir
    communiquer localement, peu de personnes parlant anglais ou français.)
  • La cuisine arménienne, et l’abondance des fruits et légumes au bord de la route. 
  • Les bras et pouces levés des conducteurs de Ladas, qui nous encourageaient ou nous klaxonnaient. 
  • Les sites exceptionnels des monastères.
  • Les fontaines d’eau dans les villages
  • Nos deux jours dans les Geghama à 3000m d’altitude.
  • L’abondance de la faune et de la flore, les travaux des champs qui nous font remonter quelques décennies en arrière.
  • L’animation des rues de Erevan le soir (fontaines lumineuses, de la place de la République, place de l’Opéra, cascade), le musée des manuscrits à Erevan.
  • Le sentiment de sécurité.

 

Ce qu’on a moins aimé

  • Les chiens agressifs
  • Erevan en vélo
  • Les routes très pentues pour aller aux monastères
  • Pédaler sur les routes à fort trafic (heureusement peu nombreuses)
  • Les routes en mauvais état (quand les gros cailloux nécessitent de pousser le vélo). 
  • Les déchets au bord des routes, des lieux de pique nique, des rivières. 

 

Voyager en avion avec les vélos : cette première expérience du voyage en avion avec les vélos est positive, nous n’avons pas eu de problème particulier à gérer et les vélos sont revenus
en bon état dans leurs cartons. Voilà comment nous avons procédé, dans les grandes lignes :

Quelques semaines avant de partir, nous avons demandé à notre vélociste à Toulouse de nous donner des cartons, (ils nous ont donné aussi plusieurs
éléments de polystyrene pour caler les vélos) que nous avons mesurés pour voir s’ils rentraient tous les trois dans notre voiture. Leurs dimensions : 138X83X21, 136X76X20 et 136X76X20.
Ensuite, nous avons testé le démontage des vélos pour voir si cela convenait : dégonflage de moitié des pneus, le guidon desseré et attaché, les pédales enlevées et attachées au porte bagage, la selle baissée, la roue avant défaite (ainsi que l’axe de la roue) et attachée
par des straps au cadre. Cela prend du temps, surtout pour 3 vélos, ne pas sous-estimer cette opération !

Ensuite, l’idée était de mettre les cartons dans la voiture, ainsi que les sacoches, pour aller à l’aéroport de Lyon, où nous avions notre
vol Aeroflot-Moscou-Erevan.

Nous avons demandé un billet avec le maximum de bagages : deux bagages par personne en soute, soit un vélo et un sac, c’est à dire deux fois 23kg. Nous
avions donc au total 8 sacoches vélos, réparties entre trois grands sacs en soute, et deux sacoches vélos que nous emmenions en cabine. Nous avons aussi pensé à prendre des sacs à
dos pliables, pour les randonnées. La sacoche guidon d’ Anne est passée comme un sac à main. Attention, au retour, l’aéroport de Erevan nous a confisqué le scotch brun (un rouleau
tout neuf !) qui nous servait à fermer les cartons, car c’est un produit interdit en cabine.

A Lyon, comme à Erevan, nous avons enregistré nos cartons vélos comme bagage « hors dimension » (oversize), après avoir fait l’enregistrement
des autres sacs. Ils ne nous ont pas demandé d’ouvrir les cartons. A l’arrivée, nous avons récupéré les cartons vélo sur le tapis à bagages normal à Erevan,
et à Lyon, sur un tapis spécifique « hors dimension ».

A Erevan, l’hôtel Envoy nous a envoyé un véhicule adapté pour embarquer nos cartons et nos sacoches, car nous arrivions à minuit. Il a accepté
de laisser les vélos dans le corridor de l’hôtel et nous avons pris le temps de les remonter devant l’hôtel sur le trottoir, ce qui a d’ailleurs suscité une certaine curiosité
et favorisé des rencontres !